Bébé mort la tête fracassée : l'étudiant avoue le meurtre de son enfant aux assises du Gard

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 21 mars 2016 - 17:29
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
L'accusé a reconnu avoir tué son fils Ambroise en projetant sa tête à au moins à deux reprises sur le sol, lui fracassant le crâne.
©Thomas Bresson/Flickr
Amaury Maillebouis, 25 ans, a reconnu au premier jour de son procès, ce lundi, avoir tué son bébé de huit mois en août 2012. Celui qui était alors étudiant avait fracassé la tête de son enfant à deux reprises contre le sol avant de prendre la fuite.

Un jeune étudiant jugé devant la cour d'assises du Gard à Nîmes a reconnu pour la première fois ce lundi 21 à l'ouverture du procès avoir tué son bébé de huit mois en lui fracassant la tête contre le sol.

"Oui, oui, oui", a répondu d'une voix tremblante Amaury Maillebouis, alors que la présidente Geneviève Perrin, lui demandait s'il reconnaissait les faits.

Le jeune homme au visage blafard, aujourd'hui âgé de 25 ans, est accusé d'avoir le 7 août 2012, lors d'une dispute avec son ex-compagne, pris leur fils Ambroise par la jambe et projeté sa tête au moins à deux reprises sur le sol, lui fracassant le crâne.

Une dispute avait éclaté auparavant entre les deux jeunes gens, qui s'étaient connus sur les bancs de la faculté de Tolbiac et s'étaient séparés en mai 2012 sur fond de profonds désaccords à propos de l'éducation du petit garçon, né le 6 décembre 2011.

Marine, arrivée le matin même dans la maison du père d'Amaury à Bessèges (Gard) avait reproché au jeune homme d'avoir emmené leur fils en promenade sans lui mettre ni chapeau, ni crème. Le jeune homme, qui tenait l'enfant dans ses bras, avait alors violemment repoussé la jeune mère qui tentait de lui prendre le bébé.

Laissant la jeune femme prostrée, agenouillée sur le sol près du bébé inerte et gisant dans son sang, Amaury avait ensuite pris la fuite dans cette zone sauvage des Cévennes gardoises qu'il connaissait parfaitement. Activement recherché, il s'était rendu le 11 août au matin.

Sur le banc des parties civiles, face à l'accusé, son ex-compagne, vêtue de noir, n'a pu retenir ses larmes à l'énoncé du calvaire de son enfant. Amaury Maillebouis comparaît pour "meurtre d'un mineur de 15 ans" et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le magistrat instructeur avait noté qu'il n'avait à aucun moment reconnu les faits "d'une violence exceptionnelle", assurant n'en avoir "aucun souvenir" ou parlant d'un "accident".

Le procès doit tourner autour de l'état psychiatrique de l'accusé au moment des faits. Deux collèges d'experts ont diagnostiqué une schizophrénie paranoïde de nature à abolir totalement le discernement. Mais une troisième expertise, retenue pour renvoyer le jeune homme devant les assises du Gard, fait état d'une personnalité "borderline" dont le discernement n'était qu'altéré.

La cour d'assises du Gard doit rendre son verdict mercredi 23.

 

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