Christian Leclerc, maire de Champlan accusé d’avoir refusé à des parents roms la permission d’enterrer leur bébé dans un cimetière de sa commune, a publié dimanche un communiqué dans lequel il indique souhaiter "vivement" que l'inhumation "puisse avoir lieu dans la commune de Champlan".
Christian Leclerc ne sait plus comment se tirer de ce mauvais pas. Dimanche soir, le maire de Champlan (Essonne), accusé d’avoir refusé à des parents roms la permission d’enterrer leur bébé dans un cimetière de sa commune, a finalement publié un communiqué dans lequel il"déplore l’erreur administrative subie par la famille endeuillée de Maria Fransesca, ainsi que les incompréhensions qui ont suivies", ajoutant qu’il souhaiterait "vivement" que l’inhumation (finalement prévue ce lundi à Wissous), "puisse avoir lieu dans la commune de Champlan, ville où elle réside".
Le décès de la petite Maria Fransesca, dont les parents vivent dans un campement à Champlan, avait été constaté dans la nuit 25 au 26 décembre à l’hôpital de Corbeil. Les pompes funèbres de la ville avaient alors demandé à la mairie de Champlan l’autorisation d’enterrer le nourrisson dans la ville et se l'étaient vue reffusée, sans explication aucune, avait plus tard témoigné un employé.
Le Parisien s'était donc empressé d'interroger Christian Leclerc qui avait évoqué un "
manque de place" dans sa commune pour justifier la décision de l’administration.
"Les concessions sont accordées à un prix symbolique et l’entretien coûte cher, alors priorité est donnée à ceux qui paient leurs impôts locaux", avait-il ajouté.
Dimanche, après plus de
vingt-quatre heures de polémique, il s’est à nouveau exprimé publiquement, évoquant là une
"erreur de compréhension de la chaîne de décision" à la mairie. Sur BFMTV il a également fait part de sa colère face à une
"mayonnaise qui en est train de monter dans les médias et les réseaux sociaux".
"Je sais ce que j'ai dit, ce que j'ai fait, ce que je n'ai pas fait. Je ne me suis jamais opposé à l'inhumation de cette petite gamine", a-t-il poursuivi.
Dans la soirée, il est allé encore plus loin:"je n’ai jamais refusé l’inhumation de l’enfant dans notre cimetière mais en ma qualité de maire je porte l’entière responsabilité des dysfonctionnements manifestes qui ont pu être commis dans l’instruction de la demande d’inhumation. Je tiens à m’excuser très sincèrement vis-à-vis de la famille pour cette situation malheureuse qui s’ajoute à leur douleur", a-t-il donc déclaré dans son communiqué. Ayant adressé ses condoléance à la famille et aux proches du nourrisson décédé, il a ensuite indiqué vouloir que l’enterrement ait lieu à Champlan.
Trop tard.
(Voir ci dessous l'intervention de Christian Leclercq sur BFMTV)
Cimetière refusé à un bébé rom: les... par BFMTV