Bébés sans bras : Emmanuelle Amar, la lanceuse d'alerte licenciée

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La rédaction de France-Soir
Publié le 29 octobre 2018 - 16:34
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La ministre de la Santé Agnès Buzyn durant les questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 16 octobre 2018
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Emmanuelle Amar, lanceuse d'alerte dans l'affaire des bébés sans bras dans l'Ain, a été licenciée malgré les promesses d'Agnès Buzyn.
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Emmanuelle Amar, la directrice du registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), lanceuse d'alerte dans l'affaire des bébés sans bras dans l'Ain, a reçu une lettre de licenciement vendredi. Il sera effectif au 31 décembre.

Directrice du registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), Emmanuelle Amar, qui avait donné l’alerte après la naissance de sept enfants sans bras ou sans mains dans l’Ain entre 2009 et 2014 dans un rayon de 17 km autour du village de Druillat, a reçu sa lettre de licenciement vendredi 26, selon le Journal du Dimanche. Cinq de ses collaborateurs ont également été remerciés, tous salariés de l'association lyonnaise connue pour avoir révélé le scandale de la Dépakine.

"Notre employeur, les Hospices civils de Lyon, n'a plus les moyens de débourser les 250.000 euros annuels qui permettaient de payer nos salaires et notre loyer. Je suis d'autant plus choquée qu'Agnès Buzyn avait annoncé dimanche dernier que le registre n'était pas menacé", s'est désolée Emmanuelle Amar dans les colonnes de l'hebdomadaire. En effet, le 21 octobre dernier, la ministre de la Santé a en effet assuré qu'il était "hors de question d'arrêter la subvention des registres". 

Lire aussi -Bébés sans bras: nouvelle enquête pour lever une incertitude "insupportable"

Des cas groupés d'enfants nés sans mains, bras ou avant-bras ont été observés dans l'Ain (sept naissances entre 2009 et 2014), en Loire-Atlantique (trois naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013), à chaque fois dans un périmètre restreint.

Dans une première enquête, l'agence sanitaire Santé publique France a conclu début octobre que le nombre de cas de l'Ain n'était pas statistiquement supérieur à la moyenne nationale. A l'inverse, il y a bien eu, selon elle, un excès de cas en Loire-Atlantique et en Bretagne, mais sans cause identifiée. Selon Agnès Buzyn, il y a "entre 80 et 100 naissances par an avec des malformations de membres" en France.

Le gouvernement a décidé de lancer une nouvelle enquête pour déterminer si les sept naissances recensées dans l'Ain entre 2009 et 2014 sont dues à une cause quelconque ou le fait du hasard, comme le soutient Santé publique France. 

Voir:

Bébés nés sans bras: le gouvernement lance une nouvelle enquête

Bébés sans bras de l'Ain: le directeur général de Santé Publique France dénonce une "campagne calomnieuse" 

Bébés malformés: "On ne veut pas voir" les effets des pesticides, accuse Jadot 

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