Belfort : accusé de harcèlement, le propriétaire d'un Leclerc se suicide

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 juin 2019 - 13:59
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Michel-Edouard Leclerc promet que son offre sera "la moins chère du marché", "verte" et créatrice d'emplois
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© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives
Le propriétaire d'un Leclerc, poursuivi pour harcèlement moral par ses employés, s'est suicidé jeudi à Belfort.
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Le propriétaire d'un supermarché Leclerc s'est suicidé jeudi 6 à Belfort, il se serait défenestré du haut d'un immeuble de 15 étages. Il était sous le coup d'une mise en examen pour des faits de harcèlement moral sur ses salariés.

Un homme de 58 ans a été retrouvé sans vie auprès d'un immeuble d'un quartier populaire de Belfort jeudi. Arrivés sur place, les pompiers n'ont rien pu faire d'autre que de constater sa mort.

Identifié, le quinquagénaire était propriétaire du Leclerc d'Héricourt en Haute-Saône. Comme sa femme et le directeur commercial du supermarché, il était sous le coup d'une mise en examen pour harcèlement moral envers ses salariés.

Une enquête a été ouverte pour définir avec précision les causes de la mort mais selon France 3 Bourgogne-Franche-Comté, il se serait défenestré du haut d'un immeuble de 15 étage de la place Robert Schuman.

A voir aussi: Une ex-directrice de Tati condamnée pour harcèlement moral

L'enquête devra le déterminer avec précision mais la thèse du suicide est privilégiée. Les raisons de cet acte irréversible ne sont pour l'heure pas encore connues même si l'enquête par laquelle il était visé a pu entrer en compte.

"Autant on était en procédure pour faire valoir les droits des salariés, mais de là à ce que l'issue soit fatale, nous sommes consternés", a fait savoir l'avocate des salariés du Leclerc qui poursuivaient le défunt pour harcèlement moral.

En tout, 25 de ses salariés le poursuivaient avec sa femme pour avoir eu des comportements et des propos humiliants voire menaçants. Ces actes avaient eu pour conséquences de nombreux brun-out et arrêts maladie au sein des employés.

Les deux propriétaires avaient saisi ces occasions pour déclarer inaptes leurs salariés en dépression et les avaient licencié.

L'enquête a en effet permis d'établir "un harcèlement moral important, pendant neuf ans, avec une pression quotidienne sur les employés qui a conduit à une détresse physique et psychologique", a indiqué le procureur.

"Des femmes enceintes et des handicapés étaient contraints d'occuper des postes avec des charges lourdes à porter ou des horaires inadaptés à leur état. Certaines heures supplémentaires n'étaient pas payées", a aussi énuméré France 3.

Après le décès d'un des principaux prévenus, deux personnes restent tout de même mis en examen pour ces faits de harcèlement moral ou de complicité.

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