Berre-l'Etang : un troisième dispositif explosif retrouvé sur le site

Dans l'enquête sur les explosions au site pétrochimique de Berre, la procureure de la République d'Aix-en-Provence a annoncé qu'un dispositif de mise à feu avait été retrouvé sur le toit d'une troisième cuve mercredi 15 juillet. Il semble correspondre aux deux retrouvés précédemment.

Un dispositif de mise a feu a été retrouvé sur le toit d'une troisième cuve de produits pétroliers sur le site pétrochimique proche de l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône) touché par deux explosions, a annoncé mercredi la procureure de la République d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal.

Ce dispositif semble analogue aux deux, dont l'un intact, retrouvés à proximité des deux cuves incendiées mardi 14 après les explosions par les enquêteurs, des membres de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et des gendarmes de la section de recherches de Marseille. Ce système de mise à feu "a produit quelques dommages sur le couvercle, mais n'a pas provoqué l'étincelle et l'incendie qui étaient sans doute attendus", a déclaré la magisqtrate lors d'un point presse.

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a déclaré, ce jeudi matin sur BFMTV et RMC, que "l’attentat terroriste (n’était pas) la piste privilégiée aujourd’hui". Les enquêteurs, eux, ne ferment pour l’instant aucune piste concernant le ou les auteurs possibles de ces explosions volontaires.

Toutefois, ils s'interrogent sur le lien possible entre ce double incendie et le vol d'explosifs à Miramas. Au total ce sont 76 détonateurs, 10 pains de plastic de 250 grammes chacun, 66 bouchons-allumeurs de grenades et 40 "corps de grenades" (partie de la grenade qui contient l'explosif, sans le système d'allumage) qui ont été dérobés sur un site militaire à Miramas dans la nuit du 5 au 6 juillet. Les deux sites ne sont distants que d'une trentaine de kilomètres.

Mardi 14 juillet, Bernard Cazeneuve a envoyé une "note urgente" à l’ensemble préfets de zone de sécurité et de défense, de région et de département, dans le but de renforcer la sécurité des 1.200 sites industriels  jugés à risque.