Bientôt un vaccin disponible contre la grippe aviaire ?

Un laboratoire installé à Libourne (Gironde) a annoncé avoir trouvé un vaccin contre la grippe aviaire. Ce remède a toutefois ses limites: il n'a pas vocation à éradiquer la maladie et ne fonctionne que sur une catégorie du virus (H5N8).

La recherche a fait un grand pas en avant. Un laboratoire installé à Libourne (Gironde) a annoncé avoir trouvé un vaccin contre la grippe aviaire, une bonne nouvelle pour les éleveurs qui ont été nombreux ces dernières années à pâtir des abattages massifs des palmipèdes, notamment dans les Landes et dans tout le Sud-Ouest. Concrètement, s'après les premiers éléments communiqués par France Bleu, des tests ont été menés de décembre 2016 à l'été dernier sur plusieurs canards atteints du virus H5N8. Et les résultats ont été sans appel puisqu'aucun des animaux vaccinés n'a transmis la maladie.

En revanche, ce sérum n'a pas vocation à éradiquer la grippe aviaire car les canards touchés ne sont pas guéris: ils ne peuvent simplement plus le transmettre. De plus, ce remède ne fonctionne que sur une catégorie du virus (H5N8) et peut donc devenir inefficace en cas de mutation.

"Il faut avant tout avoir de bonnes mesures de bio-sécurité et de contrôles pour éviter la circulation trop importante du virus si jamais il venait à intervenir", a déclaré Sylvain Comte, le directeur de la franchise volaille du laboratoire, expliquant donc qu'il fallait prendre cette vaccination "comme un complément pour freiner, limiter la diffusion de la maladie".

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Pour l'heure, ce vaccin n'a pas été homologué par les autorités françaises. Le laboratoire à l'origine du sérum présentera les résultats complets de ses tests lors d'une conférence en avril prochain en Angleterre.

Pour rappel, la grippe aviaire et d'autres grippes zoonotiques peuvent entraîner chez l'homme des manifestations allant de la conjonctivite bénigne à la pneumopathie sévère et peuvent parfois entraîner la mort. Les caractéristiques de la maladie (période d’incubation, sévérité des symptômes et issue clinique) dépendent du sous-type de virus responsable de l’infection.