Boko Haram : un an sans nouvelles des lycéennes enlevées par le groupe islamiste

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AZ
Publié le 14 avril 2015 - 09:40
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Abubakar Shekau.
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Le 14 avril 2014, des combattants du groupe islamiste Boko Haram enlevaient 276 adolescentes dans un lycée de Chibok.
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Il y a un an, le 14 avril 2014, le groupe islamiste Boko Haram enlevait 276 adolescentes du lycée de Chibok. A ce jour, 219 d'entre elles n'ont toujours pas été retrouvées.

C'était il y a un an. Le 14 avril 2014, des combattants du groupe islamiste Boko Haram pénètraient dans un lycée de Chibok, dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, emmenant avec eux 276 adolescentes. Agées de 12 à 17 ans, les jeunes filles avaient été emmenées contraintes et forcées dans la forêt de Sambisa, connue pour être l'un des fiefs du groupe terroriste. Si 57 d'entre elles étaient parvenues à s'enfuir, les 219 autres sont toujours portées disparues et seraient séparées en trois ou quatre groupes et gardées dans différents camps de Boko Haram, selon une source militaire de haut rang citée par Amnesty. 

Leur dernier signe de vie n'est pas récent et remonte à mai 2014, seulement un mois après le rapt. Une vidéo diffusée par Boko Haram montrait alors une centaine de lycéennes voilées, récitant, forcées, des sourates du Coran.

Puis, fin octobre dernier, soit six mois après l'enlèvement, le chef du groupe Boko Haram, Abubakar Shekau, affirmait, dans une nouvelle vidéo (sans montrer les filles), les avoir converti à l'islam et les avoir marié de force avec des combattants de Boko Haram. "Vous ne savez pas que les plus de 200 lycéennes de Chibok ont été converties à l'islam? Elles ont mémorisé deux chapitres du Coran. Nous les avons toutes mariées, elles se trouvent dans leurs foyers conjugaux", avait-il lancé dans cet enregistrement à destination des Occidentaux. 

Ce rapt, qui n'est pas une première pour le groupe islamiste, avait choqué le monde entier. Une campagne avec le mot d'ordre "Bring Back Our Girls" ("ramenez-nous nos filles", NDLR) avait même été lancée. Mais pour leurs proches l'attente est insoutenable. Si l'armée nigériane a déjà affirmé par le passé savoir où se trouvent les lycéennes, une opération de sauvetage serait, selon eux, trop risquée.

Si l'espoir de les revoir s'amenuise de jour en jour, la communauté internationale reste toujours concernée. La lauréate pakistanaise du prix Nobel de la paix, Malala Yousafzai, a appelé lundi 13 à se mobiliser d'avantage pour leur libération. Un rassemblement est notamment prévu ce mardi à Paris. 

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