Cagnes-sur-Mer : deux femmes souhaitent garder un drapeau français à leur balcon

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 08 février 2016 - 16:13
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Drapeau Tricolore
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©Denis Charlet/AFP
Deux septuagénaires, habitantes du même immeuble près de Cagnes-sur-mer (Alpes-Maritimes), sont en conflit ouvert avec le syndic de copropriété de leur immeuble.
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Arlette et Anne-Marie sont installées à Cagnes-sur-Mer. Elles ont été sommées par le syndic de leur immeuble de retirer de leurs balcons deux drapeaux français installés après les attentats du 13 novembre.

Deux septuagénaires, habitantes du même immeuble près de Cagnes-sur-mer (Alpes-Maritimes), sont en conflit ouvert avec le syndic de copropriété de leur immeuble. En effet, suite aux attentats de novembre à Paris et à Saint-Denis, elles ont chacune installé sur leurs balcons respectifs un drapeau français, répondant ainsi à l'appel au pavoisement de François Hollande. 

Arlette, 76 ans, et Anne-Marie, 72 ans, ont voulu ainsi montrer leur solidarité "avec toutes ces personnes qui ont été tuées pour rien et ces personnes qui resteront blessées à vie". Simplement, les deux femmes ont reçu ordre du syndic de la résidence Merryland II, au Cros de Cagnes, le 3 février, de retirer leur drapeau qui "modifie l'aspect" de la façade de l'immeuble, ce qui est interdit par le règlement.

Loin de désarmer, les deux femmes sont entré en résistance. Pour Anne-Marie, fille et petite-fille de militaire, c'est le choc: "je suis française, ce sont nos couleurs, ma famille a été décimée en 1914 pour défendre notre liberté, et mon drapeau restera à sa place!", a-t-elle déclaré à France Bleu. Elle a écrit son désarroi au Premier ministre Manuel Valls et s'est rendu, avec Arlette, à la mairie de Cros de Cagnes afin d'écrire une missive à François Hollande, avec le soutien de l'édile.

De son côté, le syndic leur a fait parvenir une lettre qui explique sa décision: "compte tenu des derniers événements nous avons été tolérants et leur avons laissé la possibilité de laisser pendre leur drapeau en façade. Il était temps de revenir à la réalité et de se conformer au règlement de copropriété". Et d'ajouter : "vous pouvez regarder autour de vous et ne devriez pas voir beaucoup de drapeaux en façade". 

Finalement, le président du syndic a reconnu "une maladresse" et accordé aux deux dames le droit de conserver leur drapeau sur leur balcon. 

 

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