Cagnes-sur-Mer : deux femmes souhaitent garder un drapeau français à leur balcon
Deux septuagénaires, habitantes du même immeuble près de Cagnes-sur-mer (Alpes-Maritimes), sont en conflit ouvert avec le syndic de copropriété de leur immeuble. En effet, suite aux attentats de novembre à Paris et à Saint-Denis, elles ont chacune installé sur leurs balcons respectifs un drapeau français, répondant ainsi à l'appel au pavoisement de François Hollande.
Arlette, 76 ans, et Anne-Marie, 72 ans, ont voulu ainsi montrer leur solidarité "avec toutes ces personnes qui ont été tuées pour rien et ces personnes qui resteront blessées à vie". Simplement, les deux femmes ont reçu ordre du syndic de la résidence Merryland II, au Cros de Cagnes, le 3 février, de retirer leur drapeau qui "modifie l'aspect" de la façade de l'immeuble, ce qui est interdit par le règlement.
Loin de désarmer, les deux femmes sont entré en résistance. Pour Anne-Marie, fille et petite-fille de militaire, c'est le choc: "je suis française, ce sont nos couleurs, ma famille a été décimée en 1914 pour défendre notre liberté, et mon drapeau restera à sa place!", a-t-elle déclaré à France Bleu. Elle a écrit son désarroi au Premier ministre Manuel Valls et s'est rendu, avec Arlette, à la mairie de Cros de Cagnes afin d'écrire une missive à François Hollande, avec le soutien de l'édile.
De son côté, le syndic leur a fait parvenir une lettre qui explique sa décision: "compte tenu des derniers événements nous avons été tolérants et leur avons laissé la possibilité de laisser pendre leur drapeau en façade. Il était temps de revenir à la réalité et de se conformer au règlement de copropriété". Et d'ajouter : "vous pouvez regarder autour de vous et ne devriez pas voir beaucoup de drapeaux en façade".
Finalement, le président du syndic a reconnu "une maladresse" et accordé aux deux dames le droit de conserver leur drapeau sur leur balcon.
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