Charente : seins nus sur une plage aménagée, elle se fait violemment agresser
A l’heure où la classe politique se débat sur le fait de savoir si le burkini est un trouble à l’ordre public, c’est une femme profitant des plaisirs balnéaires dans une toute autre tenue qui, selon la Charente Libre, s’est retrouvée battue pour ne pas avoir eu une tenue jugée "convenable" par ses agresseurs.
La jeune femme de 26 ans aurait en effet eu comme tort d’être allée profiter jeudi 25 août d’une plage aménagée (appelée "le Bain des Dames") sur la commune de Châteauneuf-sur-Charentes les seins nus. Une tenue qui n’a pas plu à une autre femme sur les lieux qui a reproché à la victime son indécence. La jeune femme en "topless" qui n’a pas apprécié le reproche, et qui a visiblement un certain sens de la formule prétend sur les réseaux sociaux avoir rétorqué "tu veux voir le reste?" à l’importune, en lui montrant son postérieur. Le ton est alors très vite monté. La famille de l’agresseuse présumée serait alors brutalement intervenu et, selon la victime, son "bas de maillot" a été "arraché par un jeune homme" et elle a été "traînée par les cheveux". Son mari, qui a essayé d’intervenir, aurait lui aussi été frappé.
La bagarre ne se serait arrêtée que lorsque la victime a commencé à saigner du nez. Elle quittera la plage en compagnie de son mari et de ses enfants qui l’accompagnaient. Les gendarmes et le maire de la commune sont finalement intervenus sur les lieux, l’édile parlant même d’une "scène grave". La victime n’ayant cependant pas déposé de plainte, aucune interpellation n’a pu avoir lieu. Quelques éléments restent d'ailleurs encore à éclaircir. Selon des témoignages recueillis par le quotidien régional Sud-Ouest, la femme aurait notamment montré ses fesses au garçon de celle qui l'a agressée (ce qui pourrait constituer un attentat à la pudeur, selon le droit français), ce qui serait le vrai motif du dérapage.
La motivation exacte du groupe ayant frappé la victime n’est donc pas encore connue avec exactitude. La Charente Libre, assure en tout cas que "l'agression n’a aucune connotation religieuse, ni communautaire, aucun lien avec les polémiques de la semaine, de très nombreux sites d’extrême droite utilisent depuis le début de l’après-midi cette bagarre entre deux femmes qui a dégénéré". En soutien à la victime, une journée "seins nus" devait même être organisé, via un relais sur Facebook, avant d’être finalement annulée.
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