"Charlie Coulibaly" : 30.000 euros d'amende requis contre Dieudonné

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VL
Publié le 04 février 2015 - 21:11
Mis à jour le 05 février 2015 - 11:52
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Dieudonné le 12.01.2014.
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©Gonzalo Fuentes/Reuters.
Dieudonné est jugé pour apologie du terrorisme suite à sa phrase: "je me sens Charlie Coulibaly".
©Gonzalo Fuentes/Reuters.
Ce mercredi se tenait le procès de Dieudonné pour apologie du terrorisme. Le ministère public a requis 30.000 euros d'amende et la prison en cas de non-paiement.

Ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris la procureure a requis 30.000 euros d'amende contre Dieudonné pour apologie du terrorisme. L'humoriste est poursuivi pour avoir publié sur son compte Facebook à l'issue de la marche républicaine du 11 janvier la phrase: "Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly". Un mélange entre le slogan "Je suis Charlie" et le nom de famille d'Amedy Coulibaly, meurtrier d'une policière à Montrouge le 8 janvier et de quatre personnes à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes le 9 janvier.

Pour sa défense, Dieudonné a affirmé avoir fait cette déclaration car il se sentait exclu de la marche républicaine et traité comme un terroriste, une stratégie de victimisation dont il est coutumier. A la barre, il défend aussi dans sa déclaration un symbole de paix entre Charlie Hebdo et le terroriste. L'accusé a pourtant préféré retenir le nom de l'auteur de la fusillade dans l'épicerie juive plutôt que celui des frères Kouachi, les auteurs de la tuerie dans les locaux du journal. Une preuve pour la partie civile qu'il s'agit d'un propos antisémite de plus. L'humoriste se justifie d'avoir choisi le nom "d'un noir (Amedy Coulibaly NDLR) qui tire sur un autre noir (la policière de Montrouge, originaire de Martinique)". Il dit également condamner "sans retenue" les attentats.

Les déclarations  de Dieudonné lui valent régulièrement des plaintes pour des propos antisémites ou la demande de l'interdiction de ses spectacles. Le 16 janvier dernier, il avait écopé de 6.000 euros d'amende pour avoir tenté de régler ses précédentes condamnations par un appel aux dons.

L'amende demandée par la procureure, si elle est appliquée à l'issue de jugement, pourrait se transformer en peine de prison. Le ministère public a en effet demandé 200 "jours amende" de 150 euros chacun. Dieudonné aurait donc 200 jours pour verser 30.000 euros. S'il était condamné et ne versait pas  l'intégralité de la somme à l'issue de ce délai, il devrait purger le nombre de jours correspondant à la somme manquante sur une base de 150 euros par jour.

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