Cinq chasseurs à courre seront jugés pour violences contre des militants d'AVA

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 06 mars 2019 - 18:22
Image
Chasse à courre dans la forêt près de Châtenoy, dans le Loiret, le 23 décembre 2017
Crédits
© Lionel BONAVENTURE / AFP
Cinq chasseurs sont accusés de violences aggravées contre des militants d'AVA en Ille-et-Vilaine.
© Lionel BONAVENTURE / AFP

Cinq chasseurs pratiquant dans la région de Paimpont (Ille-et-Vilaine) ont été placés en garde à vue lundi 4 et relâchés le lendemain en attendant leur procès pour violences aggravées. Ils sont accusés de s'en être pris à des militants anti-chasse du groupe AVA.

L'affaire devrait se régler devant le tribunal correctionnel. Cinq veneurs (pratiquants de la chasse à courre) bretons comparaîtront en juillet prochain pour violences en réunion contre des militants anti-chasse. Ils avaient été placés en garde à vue lundi et ont été relâchés mardi 5 en attendant leur procès.

Leur convocation a fait suite à une altercation survenue en forêt de Paimpont (Ille-et-Vilaine) le premier samedi de février entre ces chasseurs et des militants d'AVA (Abolition de la vénerie aujourd'hui), organisation connue pour ses opérations coup de poing visant à perturber les chasses et qui dénonce régulièrement la cruauté envers les animaux ou des violences à leur propre encontre.

Lire aussi: Coups de poing contre un militant anti-chasse: 400 euros d'amende pour un chasseur

Selon Ouest France qui rapporte les faits, une vingtaine de militants étaient présents ce jour-là. Ils affirment avoir été aspergés de lisier et d’huile de moteur. "Puis deux d’entre eux, isolés en forêt, ont été pris à partie. Projetée dans un fossé, une militante a été maintenue la tête sous l’eau", relate le quotidien. Une plainte avait été déposée et une enquête ouverte par la gendarmerie.

Les cinq chasseurs sont accusés de "violences aggravées en réunion" ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours. Des faits punissables de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

Les accrochages entre veneurs et militants d'AVA sont réguliers depuis plusieurs mois, chacun rejetant la faute sur l'autre. En novembre dernier, c'était les chasseurs de Paimpont qui avaient porté plainte contre les antis-chasse. La Société de vénerie, organisme national, présente AVA comme une "secte" dont elle dénonce "l’ignorance, les violences, les mensonges" et les méthodes d'"endoctrinement".

Voir:

Un séjour découverte de la chasse à courre pour s'opposer aux "préjugés"

Chasse à courre: si, les animaux pourront encore être tués en ville

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.