COP21 : prison ferme et amende pour deux manifestants
Alors que de violents affrontements avaient eu lieu la veille de l'ouverture officielle de la COP21 entre certains manifestants et forces de l'ordre place de la République dimanche 29 à Paris, les premières sanctions viennent d'être prononcées par la justice. Le tribunal correctionnel de Paris a ainsi condamné, mardi 1er, deux personnes interpellées lors de ce rassemblement.
Le premier a été condamné à trois mois de prison ferme. Agé de 28 ans, le prévenu, jugé en comparution immédiate, devait répondre de coups et blessures volontaires sur un membre des forces de l'ordre. Ce jour-là, il avait jeté une bouteille en verre en direction d'un policier, le blessant légèrement à la lèvre. Le jeune homme, résidant à Chalon-sur-Saône, aurait également affirmé lors de son audition qu'il avait jeté une canette métallique, sans viser personne en particulier. Toutefois, il semblerait qu'il ne fasse pas partie du groupe de personnes cagoulées et vêtues de noir soupçonnées d'être à l'origine des débordements. Il n'était pas là "pour casser", selon son avocate.
L'autre condamné est une jeune femme de 25 ans qui s'était dite "complètement pacifique". Le tribunal l'a condamnée à une amende de 1.000 euros pour refus de laisser prendre ses empreintes digitales.
Les deux accusés ont également été reconnus coupables de ne pas avoir obéi à l'ordre de dispersion de la police, qu'ils ont dit ne pas avoir entendu. Pour le moment, deux autres personnes sont toujours en garde à vue.
Le jour des heurts, faute de pouvoir manifester, les militants voulaient se mobiliser autrement à l'occasion de la COP21. D'abord, par une nuée de chaussures place de la République pour symboliser la marche qu'ils n'ont pas eu le droit de faire en raison de l'état d'urgence, puis une chaîne humaine pour demander aux pouvoirs publics un accord ambitieux.
Mais par la suite des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre en milieu d'après-midi après que certaines personnes auraient, semble-t-il, jeté des bougies (déposées en mémoire des victimes des attentats du 13 novembre) et autres projectiles sur les policiers. De là, plus de 300 personnes avaient été placées en garde à vue, dont la majorité ont été relâchées dès le lundi.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.