Corse : nouvelle journée "université morte" à Corte, suite aux incidents des derniers jours
Une seconde journée "Université morte" a été organisée mardi à Corte (Haute-Corse) par les syndicats étudiants pour protester contre l'interpellation lundi 15 au soir de deux personnes lors d'incidents devant la gendarmerie de la ville, a-t-on appris de source syndicale.
Les deux personnes en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie au camp militaire de Borgo sont un agriculteur et une femme soupçonnée d'avoir hébergé des manifestants, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. Les syndicats étudiants, organisateurs du rassemblement de lundi soir devant la gendarmerie de Corte, avaient initialement indiqué que les deux personnes interpellées étaient des étudiants.
Les portes des facultés de l'université de Corse Pascal Paoli ont été bloquées ce mardi par des planches et palettes de bois pour en empêcher l'accès. Une assemblée générale est prévue dans la journée pour décider de la suite à donner au mouvement.
L'université avait été déjà bloquée lundi en signe de solidarité avec huit jeunes supporters bastiais interpellés à Reims après des incidents avec la police à l'issue du match de football Reims-Bastia, samedi 13 au soir. Un supporter bastiais a été gravement blessé à l'œil dans ces échauffourées.
En signe de protestation, des rassemblements ont été organisés ce mardi devant des lycées de Bastia et d'autres villes corses. Une centaine de jeunes gens ont bloqué la circulation à l'entrée sud de Bastia à la mi-journée avant de se diriger vers le centre-ville.
Deux rassemblements étaient prévus dans l'après-midi à Corte, l'un à l'appel de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et l'autre des syndicats étudiants.
Lundi soir, quelque 500 personnes s'étaient rassemblées devant la gendarmerie de Corte pour dénoncer les poursuites judiciaires à Reims à l'encontre des supporters bastiais interpellés. Sept d'entre eux comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Reims le 22 mars. Un huitième comparaîtra mi-mars devant la justice des mineurs.
En marge du rassemblement, quelques dizaines de jeunes gens ont lancé des projectiles à l'intérieur de la caserne, provoquant des dégâts matériels sur la grille d'entrée, les caméras de surveillance et des véhicules stationnés dans l'enceinte. Les gendarmes mobiles ont répliqué à l'aide de grenades lacrymogènes. Il n'y a pas eu de blessé. Deux personnes ont été interpellées.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.