Côte d'Ivoire : deux militaires accusés de complicité dans l'attaque de Grand-Bassam condamnés à dix ans de prison
Deux soldats ivoiriens ont été condamnés à dix ans de prison pour leur implication dans l’attentat de la ville balnéaire de Grand-Bassam qui avait provoqué la mort de 19 personnes le 13 mars 2016. Elle avait été revendiquée le jour même par Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Les deux soldats incriminés, les sergents Zanga Zoumana Coulibaly et Brice Touré ne sont pas directement impliqués l’attaque, les trois assaillants ayant été tués. Ils étaient cependant poursuivis pour "violation des consignes" et "association de malfaiteurs", et étaient jugés devant un tribunal militaire.
L’enquête a en effet démontré qu’ils avaient cotôyé Assane Barry, alias "Sam", connu aussi sous le nom de "Barry Batesti Ange François" (sic), qui est accusé d’avoir participé à la logistique de l’attentat en se faisant le chauffeur de l’un des assaillants. Les deux militaires n’en ont pas averti leur hiérarchie ce qui, aux yeux de la justice ivoirienne, revient à une forme de complicité.
Zanga Zoumana Coulibaly a reconnu avoir rencontré l’homme via l’un des ses proches. Le chauffeur présumé de l’attentat lui aurait demandé de lui fournir du Rivotril, un médicament traitant l’épilépsie. Quant à Brice Touré, il a reconnu connaître Assane Barry et avoir même échangé avec l’un des terroristes, là aussi dans le cadre d’une transaction, dont il est difficile de savoir si elle a existé ou non, de ce médicament. Il a prétendu à la barre que c’est grâce à ses informations qu’Assane Barry avait été capturé.
La défense a déjà annoncé qu’elle allait se pourvoir en cassation. Elle estime en effet que non suelement la peine prononcée est trop lourde, mais que de plus la condamnation revient à dire que l’on connaît avec exactitude le nom et le rôle de chacun, ce qui n’est pas le cas, Assane Barry n’ayant ême pas encore été jugé par la justice ivoirienne.
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