Cyberharcèlement : après le boycott des marques sur "jeuxvideo.com", Webedia poursuit les trolls

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 06 novembre 2017 - 12:19
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© SAUL LOEB / AFP/Archives
Près d'une semaine après la fermeture du numéro "anti-relous" à cause d'utilisateurs de jeuxvideo.com, Webedia s'associe aux poursuites contre les cyberharceleurs.
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Le site jeuxvideo.com a été le théâtre d'un acharnement tel que le numéro "anti-relous" créé par deux militants féministes a été mis hors-service. Avec la journaliste Nadia Daam, ils ont aussi été victimes de cyberharcèlement au point que cette dernière a engagé des poursuites. Face au boycott des annonceurs, le détenteur du site va s'associer à la victime.

Le site Internet jeuxvideo.com a été le théâtre de vives insultes et d'un acharnement tel que le numéro "anti-relous", créé par deux militants féministes, a été fermé seulement trois jours après sa mise en place mardi 31 octobre. Dimanche 5 le groupe Webedia, propriétaire de la plateforme, a annoncé qu'il prendrait part aux poursuites pour "menace de crime contre les personnes", lancée par la journaliste Nadia Daam.

Après une chronique sur Europe 1, mardi 1er novembre, où elle dénonçait le sabotage du numéro destiné aux femmes harcelées, elle avait aussi été victime de cyberharcèlement sur Twitter. Elle avait alors annoncé qu'elle porterait plainte contre les anonymes qui l'insultaient et la harcelaient, qui se revendiquaient pour la plupart du forum "blabla 18-25" du site jeuxvideo.com.

Un hashtag avait ensuite été lancé, #balancetonforum, en soutien à la journaliste. Les utilisateurs de Twitter qui l'employaient espéraient ainsi que les entreprises qui avaient des encarts publicitaires sur le site le boycottent. L'initiative a porté ses fruits puisque la marque Barilla a annoncé dimanche son retrait de jeuxvideo.com.

Dans la foulée, Webedia a donc publié un communiqué dénonçant les "dérives intolérables par des utilisateurs mal intentionnés". "Je suis particulièrement touchée et concernée par les actes de haine actuels à l'encontre des actions contre les violences faites aux femmes et de leurs défenseurs", expliquait Véronique Morali la présidente du groupe de Webedia avant de préciser que l'entreprise s'associerait à la plainte de Nadia Daam.

Jusqu'ici, le président de jeuxvideo.com avait expliqué que les insultes et menaces étaient "simplement l'expression de cette jeunesse".

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