Cyclone Pam : le Vanuatu panse ses plaies et appelle à l'aide
La voix brisée par l'émotion, Baldwin Lonsdale, président de l'archipel du Vanuatu, a appelé la communauté internationale à venir en aide à ce petit Etat du Pacifique dévasté par le passage du puissant cyclone Pam samedi 14. "J'en appelle, au nom du gouvernement et du peuple du Vanuatu, à la communauté mondiale pour nous tendre la main en réponse à ces calamités qui nous ont frappés", a-t-il déclaré.
Dans la capitale, Port-Vila, où au moins 6 personnes ont trouvé la mort (les Nations Unis parlent de 24 vicitmes), 90% des habitations ont été endommagées, selon l'ONG américaine Oxfam. Les destructions sont telles que le président Lonsdale a déclaré qu'après le passage de "ce monstre", son pays "devrait tout recommencer à zéro".
Les autorités vanuatanes peinaient toujours, ce mardi, à établir le contact avec les îles reculées de l'archipel, 72 heures après le passage de Pam, un cyclone de catégorie-5 (la plus élevée) avec des rafales dépassant 300 kilomètres/heure, où elles craignent que tout ait été dévasté.
La solidarité internationale commence à se mobiliser pour porter assistance à l'archipel-martyr où l'on manque de tout, et en premier lieu de denrées alimentaires et de matériel médical. Deux gros avions militaires australiens remplis des fournitures d’urgence, des experts médicaux et des équipes de recherches et de sauvetage sont déjà arrivés à Port-Vila. La France a également dépêché un avion militaire depuis la Nouvelle-Calédonie toute proche. La semaine prochaine, la frégate Vendémiaire, à quai à Nouméa, pourrait venir croiser dans les eaux du Vanuatu et permettre d'acheminer les secours dans les îles les plus éloignés.
Par ailleurs, François Hollande s'est entretenu ce mardi matin avec le président vanuatan et lui a fait par de sa solidarité face à l'épreuve que traversait son pays, et l'a assuré du plein soutien de la France. De son côté, le Royaume-Uni a promis de débloquer deux millions de livres (soit près de 2,8 millions d'euros) qui s'ajoute au million d'euros de l'Union européenne et aux 700.000 euros de la Nouvelle-Zélande pour aider à la reconstruction du pays.
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