Des religieuses accusent un évêque de viol et dénoncent les pressions de l'Eglise

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 janvier 2019 - 15:55
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Selon l'association N'ayez pas peur qui aide les victimes des prêtres pédophiles, 56 condamnations ont été prononcées en Pologne au cours des dernières années, dont une partie pour possession de por
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Les nonnes indiennes affirment que l'Eglise les "torture" afin de cacher le scandale.
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Cinq nonnes indiennes ont dénoncé cette semaine des pressions de la part de l'Eglise pour les faire taire ou les séparer. Depuis plusieurs mois, elles militent en effet pour la condamnation d'un évêque accusé d'avoir violé l'une d'entre elles à de multiples reprises.

Depuis quatre mois, ces cinq nonnes indiennes affirment que l'évêque du Jalandhar, Franco Mulakkal, s'est rendu coupable de viol sur leur ancienne mère supérieure. La justice des hommes est en marche, mais celle de l'Eglise s'en prendrait selon elles à la victime et à celles qui la défendent.

Intimidations, insinuations, insultes... Ces religieuses accusent désormais l'Eglise de les "torturer" afin de les faire taire. Celles-ci avaient en effet brisé un tabou en manifestant et en désignant publiquement l'évêque, qui aurait abusé de sa victime de 2014 à 2016. Elles affirment notamment que le maigre budget alloué à leur congrégation a été diminuée depuis que l'affaire a éclaté. Des membres du clergé auraient également tenté de les approcher pour les convaincre de se modérer. Ces dernières semaines, c'est surtout une volonté de les muter chacune dans un couvent différent qu'elles dénoncent.

Voir: Au procès Barbarin, l'Église face aux souffrances des victimes d'un prêtre

"Nous nous sommes adressées au nonce apostolique, au cardinal et à trois différents corps ecclésiastique de Rome, tout cela pour rien", témoignait encore mardi 29 l'une d'entre elles dans Times of India.

Dans un pays qui peine à dénoncer les nombreuses agressions sexuelles qu'il connaît pourtant, l'affaire a pris une dimension plus importante et a réuni le soutien d'autres associations. Au-delà de la condamnation du violeur présumé, les nonnes cherchent à mettre à bas la "patriarchie retranchée de l'Eglise", dont l'influence dans la région est jugée supérieure à celle de certains partis politiques.

Les autorités ecclésiastiques indiennes assurent que "personne dans l'Eglise ne subira jamais de pression simplement pour avoir porté des accusations. Mais elles doivent être capable de prouver ces allégations". Les enquêteurs affirment de leur côté réunir les derniers éléments avant d'arrêter l'évêque Mulakkal.

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