Deux "Femen" condamnées pour exhibition sexuelle après une action à Paris en novembre

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Par AFP - Paris
Publié le 27 mai 2019 - 11:58
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Trois Femen manifestent en haut des Champs-Elysées le 10 novembre 2018
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© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP/Archives
Deux militantes des Femen ont été condamnées lundi à Paris à des amendes de 1.000 euros avec sursis pour exhibition sexuelle.
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Deux militantes des Femen ont été condamnées lundi à Paris à des amendes de 1.000 euros avec sursis pour exhibition sexuelle, après avoir manifesté torse nu sur la place de l'Étoile le 10 novembre dernier.

Lors de l'audience, le 25 mars, le parquet avait requis un mois de prison avec sursis contre chacune, estimant que le caractère sexuel d'une poitrine féminine "est acquis socialement" et que "ça fait des millénaires que les seins sont un organe sexuel chez la femme", tandis que leur avocate avait plaidé la relaxe.

"C'est une décision que je ne comprends pas, ni en droit, ni en fait", a réagi Me Valentine Rebérioux, dénonçant "une véritable illisibilité des poursuites et des décisions contre les Femen". Selon elle dans la plupart des cas, les militantes Femen sont aujourd'hui relaxées par la justice française.

Le 10 novembre 2018, à la veille d'un grand rassemblement de chefs d'États dans la capitale pour le centenaire de l'armistice, trois "Femen" avaient brièvement manifesté en haut des Champs-Élysées, des slogans peints sur leur torse et leur dos et criant des slogans comme "Welcome war criminals" (Bienvenue aux criminels de guerre).

Elles avaient été interpellées et renvoyées devant le tribunal correctionnel mais, en raison d'un vice de forme, la juge unique avait constaté en mars la nullité des poursuites visant l'une d'entre elles.

Comme toutes les "Femen" jugées pour leurs actions, les deux autres jeunes femmes, deux étudiantes au casier judiciaire vierge, avaient revendiqué un usage politique, et non sexuel, de leur corps.

Les Femen venaient ce jour-là "dénoncer l'hypocrisie du rassemblement de 80 chefs d'États pour célébrer la paix" alors que certains sont "responsables de conflits armés ou de violations des droits de l'homme dans leur pays", avait plaidé leur avocate.

"Dans un pays où une femme est violée toutes les 40 minutes et où une femme est tuée par son conjoint tous les trois jours, on pourrait s'occuper d'autre chose que de militantes politiques qui manifestent torse peint", a estimé lundi l'avocate.

Le lendemain, 11 novembre 2018, un autre trio de Femen avait déjoué la sécurité des commémorations en faisant irruption sur les Champs-Élysées au passage de la limousine de Donald Trump. Leur procès est prévu le 13 novembre prochain.

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