Deux policiers poursuivis pour violation de domicile et violence aggravée à Rennes

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 août 2019 - 13:36
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Une balance de la justice
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Les deux fonctionnaires encourent de la prison avec sursis pour violation de domicile et violence aggravée.
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Deux policiers encourent de la prison avec sursis pour avoir violé le domicile d'une famille rennaise en novembre dernier et avoir violenté ses occupants. Ils ont été jugés mardi 6 à Rennes. 

Les deux fonctionnaires encourent de la prison avec sursis. Deux policiers de la police judiciaire ont comparu mardi en début de soirée devant le tribunal de grande instance de Rennes pour violation de domicile et violence aggravée dans l'exercice de leurs fonctions. Le procureur a estimé que les policiers avaient, le soir des faits, "perdu leur sang-froid".

L'affaire remonte à la nuit du 8 au 9 novembre 2018. Selon le récit des policiers, lors d'une patrouille, ils ont trouvé suspect le comportement dans la rue d'un jeune homme de 18 ans qu'ils ont suivi avant d'effectuer un contrôle d'identité dans un jardin qui s'est avéré être le jardin de la maison familiale.

Dans sa déposition, le jeune homme a appelé à l'aide sa famille alors qu'un policier "l'étranglait". Le père de famille est sorti dans le jardin et s'est enfermé dans sa maison avec son fils. Sans mandat, les policiers ont forcé la porte de l'habitation. L'un d'eux a fait usage de sa bombe lacrymogène sur les habitants des lieux qui ont filmé la scène. Les images ont été projetées à l'audience.

Lire aussi – Un policier promet de "casser la bouche des Gilets jaunes" sur Instagram, une enquête ouverte

La famille a porté plainte suite à cette intervention et le parquet a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Le procureur de la République a évoqué des policiers "qui ont perdu leur sang-froid". Le magistrat a estimé que "la nécessaire assistance que la justice doit à la police s’arrête quand il y a une rupture de confiance".

Il a requis pour l’un des deux policiers six mois de prison avec sursis et un retrait d’autorisation de port d’arme d’une durée de six mois également. Pour le second prévenu, le procureur a requis une peine de trois mois de prison avec sursis.

Voir:
Juvisy-sur-Orge: un policier poursuivi pour harcèlement sexuel sur une collègue

Sarthe: un policier tire sur des ambulanciers, le GIGN intervient

Seine-Saint-Denis: un policier plante des ciseaux dans la gorge d'un adolescent

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