Doubs : l'entraîneur violait les jeunes joueurs de rugby, il nie être pédophile

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La rédaction de France-Soir
Publié le 06 mars 2019 - 11:50
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Une balance de la justice au tribunal de Rennes le 19 septembre 2017
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L'accusé reconnaît les fait mais refuse de se qualifier comme un pédophile.
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La cour d'assises du Doubs juge jusqu'à mercredi 7 un ancien entraîneur d'équipes de jeunes de rugby. Deux hommes, adolescents à l'époque des faits, ont porté plainte expliquant avoir été agressés sexuellement et violés par celui qui admet seulement des tendances homosexuelles mal assumées.

Les victimes ont attendu dix ans pour dévoiler des faits qui ont détruit leur jeunesse. La cour d'assises de Besançon juge jusqu'à mercredi 7 un ancien entraîneur de rugby accusé d'avoir violé et agressé sexuellement deux jeunes joueurs entre 2003 et 2006. L'homme, aujourd'hui âgé de 46 ans, reconnaît les faits tout en niant être un pédophile comme le rapporte France bleu.

L'affaire éclate en 2012. Un jeune homme de 21 ans pousse la porte d'une gendarmerie pour raconter aux militaires son passé d'adolescent violé. Alors qu'il n'avait 13 ans et jouait dans une équipe de rugby local, son entraîneur âgé d'une trentaine d'années l'a forcé, après un match, à se masturber dans une pièce à l'écart dans les locaux du club. Le calvaire du garçon durera deux ans. Quant le trentenaire reconduit chez lui le garçon après les entraînements ou les matchs, il s'arrête d'abord dans un bois où il lui impose des attouchements et, au moins à une reprise, un viol. Ces faits ont perturbé la victime à un point tel qu'elle subira ensuite le décrochage scolaire et les addictions.

Cette plainte a entraîné le témoignage d'une seconde victime qui a subi des attouchements dans des conditions similaires. La victime était également âgée de 13 ans lorsqu'elle est tombée dans les griffes du prédateur en 2006.

Lire aussi - Pédophilie: 6 ans de prison pour un ex-entraîneur britannique de foot

L'accusé a demandé pardon à ses victimes lors du procès justifiant ses gestes par une homosexualité mal assumée, niant être pédophile. Il assure aussi qu'il n'a pas "forcé, ni menacé, ni rémunéré" ses victimes. Celles-ci avait pourtant moins de 15 ans et l'accusé exerçait une position d'autorité sur elles, ce qui pourraient être une circonstance aggravante. Le verdict sera rendu mercredi dans la soirée.

Voir aussi:

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Un entraîneur de foot pour enfants agressé à coups de batte de baseball

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