Elu mis en examen pour viol à Clermont : ce que l'on sait
La victime dit "avoir eu peur pour ses jours". Le conseiller municipal Les Républicains François Barrière, élu à Clermont-Ferrand, a été mis en examen samedi 17 pour l'agression sexuelle d'une femme âgée d'une quarantaine d'années. Il s'agirait d'un "viol particulièrement violent", a déclaré maître Charles Fribourg, l'avocat de cette Clermontoise à France Bleu Pays d'Auvergne. L'accusé quant à lui "dément totalement les faits". Ce que l'on sait de cette affaire.
> Deux versions des faits
"Ma cliente a été maintenue et immobilisée contre son gré, étouffée par un oreiller et s'est vue imposer des relations sexuelles d'une rare violence totalement incompatibles avec une relation sexuelle consentie", a décrit l'avocat de la plaignante au micro de France Bleu. François Barrière "tente d'expliquer les accusations de ma cliente dans le cadre d'un chantage économique doublé d'une prétendue volonté de nuire à sa carrière politique. Ma cliente n'a aucun problème ou difficulté financière", a ajouté maître Charles Fribourg, jugeant ces explications "fumeuses et fantaisistes".
La défense a en effet livré une version totalement différente. "C'était sa compagne depuis deux mois. Ils avaient des relations habituelles ensemble", a ainsi réfuté maître Jean-François Canis. Selon l'avocat de François Barrière, le couple qui se serait formé via un site de rencontres aurait eu "une grosse dispute sur la nature de leur relation" qui aurait "peut-être entraîné une déception" pour la quadragénaire qui a porté plainte. "Elle prétend qu'un soir il lui aurait imposé des relations sexuelles non consenties, ce qu'il dément totalement", a enfin ajouté le conseil.
> Les poursuites
L'accusé, conseiller municipal et élu à la communauté d'agglomération clermontoise, a été placé en garde à vue jeudi 16, puis relâché sous contrôle judicaire samedi 18. Il lui a été notamment notifié l'interdiction d'entrer en contact avec la victime présumée.
Dans la foulée de la levée de sa garde à vue, il a été mis en examen pour agression sexuelle. Présumé innocent jusqu'à un éventuel procès, dont la date n'a pas encore été fixée, il n'est pas tenu de renoncer à ses mandats.
Si le viol est retenu François Barrière encourt jusqu'à quinze ans de prison.
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