En garde à vue pour avoir appelé l'Elysée près de 200 fois en un jour

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La rédaction de France-Soir
Publié le 24 octobre 2018 - 14:53
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Un collaborateur d'Emmanuel Macron a été suspendu de ses fonctions pendant deux semaines puis muté à des fonctions administratives à l'Elysée après avoir agressé un manifestant à Paris le 1er-Mai
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© STEPHANE DE SAKUTIN / POOL/AFP/Archives
L'homme qui a harcelé le standard de l'Elysée a été placé en garde à vue.
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Un homme d'une quarantaine d'années habitant en Haute-Savoie a appelé l'Elysée près de 200 fois lundi, afin de dire le fond de sa pensée à Emmanuel Macron. Il avait déjà été repéré pour avoir fait de même du temps de François Hollande.

Ce n'est pas la première fois qu'il se livre à cet exercice. Un homme d'une quarantaine d'années a été placé en garde à vue après s'être lui-même rendu au commissariat d'Annecy, où il est domicilié, et avoir reconnu son acte: avoir téléphoné à l'Elysée près de 200 fois en une journée.

Lundi 22, ce professeur de musique a appelé la résidence du président de la République en exigeant de parler à Emmanuel Macron. Devant le refus que lui a adressé le standard, il a multiplié les coups de téléphone, 195 au total selon Le Dauphiné libéré. Des appels durant lesquels il aurait copieusement dénigrer le chef de l'Etat. Un harcèlement et des propos orduriers qui ont donc conduit les policiers à le placer en garde à vue avant de le relâcher.

Voir: Macron invite les Français à moins se plaindre, l'opposition réplique

Celui-ci estimait avoir le droit de se plaindre et même d'insulter directement le président de la République. Un droit dont-il avait déjà décidé de faire usage sous le quinquennat de François Hollande, là encore sans se soucier de sa facture de téléphone. A l'époque, il n'avait été sanctionné que par des mesures alternatives. Mais la récidive risque de lui coûter plus cher.

Selon L'Essor savoyard qui cite les policiers d'Annecy, "l’expertise psychiatrique a révélé qu’il était parfaitement conscient de ce qu’il faisait".

L'article 222-16 du code pénal prévoit que "les appels téléphoniques malveillants réitérés, les envois réitérés de messages malveillants émis par la voie des communications électroniques ou les agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d'autrui sont punis d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende". Il suffit de deux appels dans un court délai pour que l'on puisse parler de harcèlement.

Lire aussi: Fabrice Eboué - un tweet de l'humoriste sur Macron dérange

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