En garde à vue pour un projet d'attentat, un Afghan libéré mais assigné en résidence

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 13 août 2016 - 19:23
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Une allégorie de la Justice.
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©Damien Meyer/AFP
Un Afghan, interpellé à la suite d'un signalement indiquant qu'il était susceptible de préparer un attentat avant d'être relâché après près de 20 heures de garde à vue.
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Un Afghan, interpellé à la suite d'un signalement indiquant qu'il était susceptible de préparer un attentat avant d'être relâché après près de 20 heures de garde à vue, a contesté jeudi l'assignation à résidence à laquelle il est soumis. La justice a donné raison au ministère de l'Intérieur.

L'affaire est pour le moins compliquée et démontre une nouvelle fois le climat anxiogène d'une France menacée par les attentats. L'affaire monte au 5 août dernier lorsqu'un réfugié Afghan est  interpellé à Paris à la suite d'un signalement indiquant qu'il était susceptible de préparer un attentat. L'homme avait été signalé par une ressortissante britannique qui affirmait avoir été informée par sa famille résidant en Afghanistan.

Libéré après 20h de garde à vue, la police judiciaire a jugé qu'aucun élément n'est venu corroborer ces affirmations. Lors de son interpellation, il ne portait aucune arme sur lui. Toutefois, il a été assigné à résidence dans la foulée.

L'homme, qui dit avoir 30 ans, avait saisi jeudi 11 le tribunal administratif de Versailles selon la procédure d'urgence du référé liberté pour contester cette assignation à résidence, alors qu'il ne fait l'objet d'aucune poursuite pénale. 

Vendredi 12, le tribunal administratif de Versailles a confirmé l’assignation à résidence décidée par la place Beauvau à l’encontre d’un Afghan, en raison de la "menace" qu’il constituerait et alors même que la justice a considéré qu’il n’en présentait pas. Les juges ont relevé qu'il avait ouvert quatre comptes Facebook dont l'un, ouvert depuis la Turquie en septebre 2015, faisait apparaître des photos de lieux et de transports publics. "On ne peut pas dire que c'est absolument anodin", avait soutenu la représentante du ministère de l'Intérieur.

L’avocat du réfugié, Victor Zagury, confronté à une situation pour le moins compliquée s'est insurgé: "le ministère de l’Intérieur se fait juge d’instruction, représentant du parquet et quasiment juge des libertés et de la détention. Si mon client représente une menace terroriste et un danger, qu’il soit mis en examen pour protéger la société!".

 

 

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