Etat islamique : l'enfant bourreau de la vidéo reconnu par des collégiens toulousains
Mardi 10 mars, l’Etat islamique déclenchait l’horreur du monde entier avec la diffusion d’une vidéo montrant un enfant d’une douzaine d’années abattre un homme en direct. Selon des sources proches du dossier, ce jeune garçon pourrait bien être le beau-fils de Sabri Essid, lui-même présent dans la vidéo et proche de Mohamed Merah, le tueur au scooter de Toulouse. Si le parquet ne confirme pas cette information, l’enfant été reconnu par des ex-camarades de classe toulousains. "Sur l'identification formelle de cette personne, je ne peux rien vous dire", a indiqué l'inspecteur d'académie de Haute-Garonne, Jacques Caillaut, vendredi 13. "Des enfants du collège Vauquelin ont reconnu un de leurs camarades mais il faut rester prudent".
Des enfants auraient visionné la vidéo mercredi, au lendemain de sa diffusion, et l'académie a mis en place "dès jeudi un accompagnement psychologique" dans l'école des Vergers et au collège Vauquelin car "les enfants sont choqués", a expliqué Jacques Caillaut. Les camarades de la classe de sixième au collège Vauquelin, situé dans le quartier populaire du Mirail, auraient connu l’enfant quand ils étaient à l’école primaire des Vergers, également au Mirail. "Il y a un enfant qui n'est plus scolarisé à l'école des Vergers depuis le 14 mars 2014 mais je n'ai pas plus d'éléments", a indiqué Jacques Caillaut.
La vidéo, qui dure une dizaine de minutes montre le jeune garçon abattre d’une balle dans la tête un otage, présenté comme l’Arabe israélien Muhammad Said Ismail Musallam et accusé par les djihadistes d’être un agent du Mossad (les services secrets israéliens), puis s’acharner sur son cadavre en continuant à tirer dessus. L’adulte à ses côtés, identifié comme Sabri Essid, prend ensuite la parole: après avoir évoqué l’attaque de l’Hyper Cacher, il menace de s’en prendre aux Israéliens et de conquérir Jérusalem. L’homme est donc le "demi-frère" de Mohamed Merah, la mère de ce dernieer ayant épousé Mohamed Essid en 2010.
Sabri Essid avait déjà été condamné en 2007 à quatre ans de prison dans une autre affaire de terrorisme, la cellule Forsane Alizza. Il est sorti en novembre 2010. Sa famille est soupçonnée d’avoir quitté le quartier du Mirail à Toulouse pour la Syrie au printemps 2014.
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