Etats-Unis : deux criminels dangereux réalisent une évasion spectaculaire et restent introuvables

Deux criminels ont réussi à s'échapper d'une prison de l'Etat de New York. Leur évasion, particulièrement audacieuse, a sans doute été facilitée par une aide interne à la prison. Les autorités reconnaissent qu'elles n'ont aucune piste pour les localiser.

C'est une évasion spectaculaire, et sans doute longuement préparée qu'ont réussi à accomplir Richard W. Matt, 49 ans, et David Sweat, 35 ans, qui se sont échappés de la prison de Dannemora, dans l'Etat de New York.

Les deux hommes se sont en effet fait la belle dans la nuit de vendredi à samedi matin. D'après les premiers éléments de l'enquête, les deux hommes (dont les cellules sont adjacentes) ont réussi à percer des trous dans les murs de leur cellule et ont emprunté une passerelle pour descendre dans les sous-sols de la prison. Là, ils ont réussi à percer des trous dans des canalisations, a priori avec une perceuse ou une disqueuse, a travers lesquelles ils se sont déplacés pour s'extraire via les égouts, en dehors de l'enceinte du centre pénitentiaire.

Une évasion rocambolesque, qui n'amuse pas du tout les autorités qui se montrent particulièrement alarmistes. Primo, parce que les deux concernés sont avant tout de dangereux criminels. Richard W. Matt purgeait une peine de 25 ans de prison pour avoir enlevé, battu à mort et démembré un homme en 2007. Il avait déjà été condamné pour meurtre auparavant. David Sweat, lui, purgeait une peine de prison à perpétuité pour le meurtre d'un shérif adjoint en 2002. Secundo, les autorités ont reconnu que, considérant qu'ils se sont échappés dans la nuit de vendredi à samedi, ils peuvent être aujourd'hui n'importe où aux Etats-Unis (voire ont peut-être déjà rejoint le Canada ou le Mexique). Et comme ils n'ont ni téléphone mobile, ni carte bancaire, il est très difficile de les pister. Tertio, le modus operandi de cette opération, qui a nécessité l'utilisation d'outils spécifiques rend probable la thèse d'une complicité, soit d'un sous-traitant de la prison, soit d'un membre de l'administration pénitentiaire, voire même d'un gardien. Selon le New York Post, une employée de la prison, sans doute tombée sous le charme de Richard W. Matt, était interrogée par la police depuis lundi.