Euro 2016 : les équipes étrangères s'installent en France, entre tensions sociales et menace terroriste

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 06 juin 2016 - 17:39
Image
Football Euro 2016 Logo
Crédits
©Franck Fife/AFP
L'Euro-2016 devient une réalité en France avec l'arrivée des équipes, comme l'Angleterre ce lundi 6, dans un pays où les grèves des transports perdurent à quatre jours du match d'ouverture.
©Franck Fife/AFP
Vendredi 10 aura lieu le match d'ouverture de l'Euro 2016 en France. Les menaces sur la compétition se multiplient alors que les grèves des transports perdurent à quatre jours du match d'ouverture et que la menace terroriste est sur toutes les lèvres.

L'Euro-2016 devient une réalité en France avec l'arrivée des équipes, comme l'Angleterre ce lundi 6, dans un pays où les grèves des transports perdurent à quatre jours du match d'ouverture et où la menace terroriste est sur toutes les lèvres.

> Grèves et bras de fer

Le bras de fer se poursuit au sixième jour d'une grève qui affecte le secteur des transports, sur fond d'organisation du temps de travail. "Je souhaite que (le conflit social) soit réglé", a lancé le président de la République François Hollande, dimanche, jour où il s'est rendu dans le camp de base des Bleus à Clairefontaine. "Personne ne comprendrait que les trains ou les avions (...) puissent empêcher le (...) déplacement des spectateurs", a insisté le chef de l'État.

Un message relayé lundi matin par la maire de Paris Anne Hidalgo sur Europe 1: "On va recevoir beaucoup de touristes, beaucoup de supporteurs. Paris va être une ville de fête. Je souhaite vraiment que Paris soit propre et qu'on puisse mettre entre parenthèses un certain nombre de conflits".

Mais les syndicats restent fermes. "On veut que ça monte encore", a répliqué lundi matin Éric Santinelli, porte-parole de SUD, présent à Marseille où des militants du syndicat ont organisé un barrage filtrant à l'entrée du siège régional de la SNCF.

Ces actions se prolongent alors qu'une partie du pays est par ailleurs touchée par des inondations et crues record. "La position des grévistes de la SNCF est de moins en moins compréhensible (...) parce qu'aujourd'hui vous avez des dizaines de milliers de Franciliens qui sont dans une galère noire, avec des inondations qui les ont privés de leur logement", a protesté sur Radio Classique Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France (LR).

> Les participants débarquent

Le premier Euro de l'histoire à 24 équipes a pris chair depuis dimanche et l'arrivée des premières sélections. La Roumanie, l'Irlande du Nord, le Pays de Galles et la Russie ont ainsi débarqué en France.

A chacun son style, costume bleu strict et cravate mauve pour les Russes, futurs hôtes du Mondial-2018; survêtement rouge et noir décontracté pour les Gallois. Pour les Roumains, adversaires de la France au Stade de France vendredi, pas le temps de flâner: à peine arrivés et déjà sur le terrain pour s'entraîner.

Les Bleus ont eux retrouvé leur repaire de Clairefontaine après un stage en Autriche et un dernier match de préparation convaincant (3-0) contre l’Écosse (non qualifiée) samedi à Metz. Dimanche, ils ont remis à leur invité de marque, François Hollande, le maillot 24, comme 24e homme. Un seul joueur peut le tutoyer: le défenseur d'Arsenal Laurent Koscielny, originaire de Tulle dont le chef de l'État fut maire. "Le samedi, pendant le marché, il faisait la bise à tout le monde. Voilà (le tutoiement) est resté", raconte amusé le joueur dans L'Équipe.

Lundi, c'est l'arrivée de l'Angleterre qui devait faire le buzz médiatique: près de 450 journalistes anglais attendent l'équipe aux Trois Lions à Chantilly.

> Menace terroriste "pour un temps long"

Il n'est pas un jour sans que le mot terrorisme s'invite dans les conversations, sept mois après les attentats de Paris revendiqués par l'État islamique (EI). François Hollande l'a admis dimanche sur France Inter: "Elle existe, la menace. Cette menace, elle vaut, hélas, pour un temps qui sera long (...) donc il faut que l'on prenne toutes les garanties pour que cet Euro-2016 soit réussi".

"Au point de vue préparation, on a fait du mieux qu'on pouvait. Le seul problème, c'est la menace. Et là, très honnêtement, je suis inquiet", confie à l'AFP un responsable de la lutte anti-terroriste qui, parce qu'il n'est pas autorisé à s'exprimer publiquement, demande à rester anonyme.

Ce risque est illustré lundi par une affirmation des services secrets ukrainiens selon laquelle un Français, arrêté le 21 mai en Ukraine avec un arsenal, préparait au total 15 attentats en France pour la période de l'Euro.

Selon les services secrets ukrainiens, cet homme avait fait part de son opposition à "la politique de son gouvernement concernant l'arrivée massive d'étrangers en France, la diffusion de l'islam et la mondialisation".

 

À LIRE AUSSI

Image
Des personnes dans une gare SNCF.
Grèves : nouvelle semaine de grèves avant l'ouverture de l'Euro
Alors que le début de l'Euro de football approche à grands pas, la France s'apprête à vivre une nouvelle semaine de grèves. Cheminots SNCF, centrales d’énergie et pilo...
06 juin 2016 - 13:03
Lifestyle
Image
RATP métro
Euro 2016 : les métros parisiens circuleront une heure de plus en semaine
A l'occasion de l'Euro 2016 qui approche à grands pas, la RATP a mis en place un dispositif spécial. En plus du renforcement des métros en marge des rencontres, la rég...
06 juin 2016 - 17:00
Lifestyle
Image
Des policiers au Stade de France.
Euro 2016 : un Français arrêté en Ukraine alors qu'il préparait 15 attentats
Alors qu'il préparait 15 attentats en France pendant l'Euro de football, un jeune Français de 25 ans a été arrêté le 21 mai dernier. Interpellé à la frontière ukraino-...
06 juin 2016 - 14:47
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.