Expériences sordides et trafic d'organes de donneurs dans un laboratoire de l'horreur

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La rédaction de France-Soir
Publié le 26 juillet 2019 - 18:03
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Un laboratoire à Phoenix.
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©Capture d'écran Google Maps
Le laboratoire était soupçonné d'abriter un sordide trafic d'organes.
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Aux Etats-Unis, un laboratoire recueillant les corps de personnes ayant donné leur dépouille à la science est sous le coup d'une enquête du FBI depuis 2014, soupçonné d'abriter un trafic d'organes. Les familles ont lancé une nouvelle procédure en justice lundi 22.

C’est un véritable laboratoire de l’horreur qu’ont mis au jour les enquêteurs. Et après plusieurs années de procédures, l’affaire prend maintenant une nouvelle dimension. Aux Etats-Unis, un laboratoire réalisant des expérimentations sur des corps mis à disposition de la science avait été démantelé en 2014 pour ses graves dérapages éthiques. Mais c’est maintenant une affaire, bien plus sordide encore, de trafic d’organes qui est en train d’émerger.

Les faits se déroulent à Phoenix dans l’Arizona. Il y a cinq ans, les enquêteurs du FBI perquisitionnent le Biological Resource Center, soupçonnant déjà un trafic douteux derrière les murs de cette installation où sont pratiquées des recherches sur ceux qui acceptent de mettre à disposition des chercheurs leur corps après leur décès.

Lors de la fouille à cette époque, les agents fédéraux vont découvrir une tête de femme cousue sur le corps d’un homme, le tout accroché sur un mur, une glacière remplie d’organes masculins et des seaux contenant des têtes, des bras ou des jambes. Le sol de ce lieu d’horreur était en outre maculé de taches de sang ou de liquides corporels et certains cadavres n’ont jamais pu être identifiés comme le rapporte le magazine Newsweek. Les médias américains évoquent le choc des familles qui ne s’attendaient pas à ce que les corps de leurs parents soient traités de manière aussi dégradante.

Lire aussi: Rumeur de trafic d'organes et "chasse aux Roms" en Seine-Saint-Denis 

En octobre, le dirigeant du centre a plaidé coupable de "contrôle illégal d’une entreprise" et a été condamné à un an de prison et quatre de mises à l’épreuve.

Mais lundi 22, huit familles ont assigné une nouvelle fois le centre en justice, à l’aube de nouveaux détails révélés dans la presse locale (voir ici). Selon ces éléments, un trafic d’organes aurait bien été mis à jour dans le centre. Une tête s’y vendait 500 dollars (450 euros), un bras 750 dollars (670 euros) et un corps entier 5.000 dollars (4.500 euros).

Une enquête fédérale serait toujours en cours avec le risque, pour les responsables, de devoir répondre à de nouveaux chefs d’accusation pour des faits qui auraient débuté en 2007.

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Le Pakistan commence à sévir contre le trafic d'organes

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