Faute d'escorte pénitentiaire, les deux détenus sont libérés

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La rédaction de France-Soir
Publié le 01 mars 2019 - 18:41
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Dans la prison de Fleury-Merogis, le 14 décembre 2017
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© Philippe LOPEZ / AFP/Archives
Les détenus ont dû être libérés faute d’escorte pénitentiaire pour les accompagner.
© Philippe LOPEZ / AFP/Archives

Deux détenus de la prison de Béziers (Hérault), qui devaient être présentés jeudi 28 en comparution immédiate devant le tribunal de Narbonne, ont dû être libérés faute d’escorte pénitentiaire pour les accompagner.

 

Pour les syndicats de l'administration pénitentiaire, cette affaire est la triste illustration du manque d'effectifs dans les prisons françaises. Deux trafiquants de drogue présumés, incarcérés à la prison de Béziers devaient être transférés au tribunal de Narbonne pour y être jugés en comparution immédiate jeudi. Mais, faute de surveillant pénitentiaire pour assurer l'escorte des deux détenus, ces derniers ont été libérés.  

Comme le rapporte France Bleu Hérault, les deux suspects ayant refusé la visioconférence proposée par le juge, ils ont été laissés libres car un maintien en prison devenait par le fait une détention illégale. Ils ont été convoqués au mois d'avril pour leur procès, avec le risque qu'ils ne se présentent pas. Les deux hommes devaient comparaître pour trafic de stupéfiant, ils avaient été interpellés la semaine dernière sur l'autoroute A9 dans l'Aude avec 26 kilos de résine de cannabis.

Lire aussi - Prison: nouvelle hausse du nombre des détenus au 1er février

Une situation dénoncée auprès de la radio par le syndicaliste Thomas Jacquot de l'UFAP UNSA. "On a créé 1.700 emplois là où il en aurait fallu 3.000. Je ne veux pas dire que c'est régulier, mais il arrive parfois, même plus que parfois, que des détenus ne soient pas présentés faute d'effectifs et qu'ils soient libérés, avec parfois des profils plus ou moins dangereux", a-t-il expliqué.

Et d'ajouter: "Là, sur l'affaire de Narbonne, on a affaire à du trafiquant de drogue avec des gens en liberté qui vont revenir libres pour leur procès, s'ils reviennent. En attendant, ils sont tranquilles dehors alors que la société les avaient écartés temporairement en attendant qu'ils soient jugés. Ce problème ne pourra se résoudre que si les effectifs nécessaires sont donnés sur les pôles régionaux d'extraction judiciaires, il n'y a pas d'autres solutions".

Voir:

Prisons: nouveau record de détenus en France au 1er décembre, plus de 71.000

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