Fusillade de Las Vegas : des calculs macabres et des motivations qui restent floues
Plus d'une semaine après la fusillade qui a fait 58 morts à Las Vegas, la plus meurtrière de l'histoire moderne des Etats-Unis, les motivations et la personnalité de son auteur Stephen Paddock restent au centre des interrogations.
L'homme qui a tiré sur la foule durant un concert avant de mettre fin à ses jours avait à l'évidence longuement préparé son acte. En effet, CBS a révélé samedi 7 qu'une note avait été retrouvée dans la chambre d'hôtel d'où l'homme a ouvert le feu. Celle-ci contenait des calculs précis sur la hauteur de l'immeuble, la distance des cibles et donc le comportement à adopter pour faire un maximum de victimes. "Il n'a pas détaillé les calculs. Ce qu'il y avait écrit sur la feuille étaient les chiffres définitifs", précise l'un des policiers américains qui sont entrés dans la fameuse chambre.
Une préméditation qui n'éclaire pas sur les motivations de Stephen Paddock. L'Etat islamique a rapidement revendiqué l'attaque mais aucun lien n'a pu être établi entre le tireur et l'organisation terroriste. L'absence d'indice de radicalisation, de revendication personnelle ou même le fait de mettre fin à ses jours s'opposent en effet aux pratiques des djihadistes. Mais jusque-là, Daech avait toujours évité les revendications d'opportunité. Un tel changement de stratégie pourrait être lié à ses revers successifs sur le terrain en Syrie et en Irak.
L'examen des antécédents de Stephen Paddock évoquent le profile d'un joueur compulsif, capable de jouer "en moyenne 14 heures par jour, 365 jours par an", misant jusqu'à "un million de dollars par nuit" grâce à sa fortune accumulée dans l'immobilier. Des déclarations faites dans une déposition de près de 100 pages remise à son avocat en 2011. L'homme était alors en procès contre un casino dans lequel il avait fait une mauvaise chute. Car capable de parier des sommes colossales, Stephen Paddock est aussi présenté comme un homme extrêmement pingre, amenant ses propres boissons au casino ou cessant de les fréquenter lorsqu'ils ne lui offraient pas la chambre.
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