Gilets jaunes : Jérôme Rodrigues a définitivement perdu son œil

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La rédaction de France-Soir
Publié le 13 février 2019 - 16:05
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L'une des figures des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, avant le départ du défilé contre les violences policières à Paris, le 2 février 2019
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP
Jérôme Rodrigues a annoncé ce mercredi 13 avoir définitivement perdu son oeil.
© FRANCOIS GUILLOT / AFP

Sur son compte Facebook, Jérôme Rodrigues a annoncé ce mercredi 13 avoir définitivement perdu son oeil. Il avait été blessé lors de l'Acte 11 place de la Bastille.  

Il était déjà célèbre au sein des Gilets jaunes pour son implication dans le mouvement. Depuis sa blessure à l'œil, il est devenu le symbole de la lutte contre les violences policières. Jérôme Rodrigues, le leader Gilet jaune blessé lors de l'Acte 11, a annoncé ce mercredi qu'il avait définitivement perdu son œil.

Interrogé par Franceinfo, il a fait savoir: "Je viens de sortir de ma consultation chez le médecin et on m'a dit que je ne verrai plus, c'est fini. Il n'y a plus rien à faire". Cet ancien commerçant a précisé qu'il va désormais consulter "toute une équipe de médecins et de spécialistes pour tenter d'au moins garder (son) œil, qu'il ne soit pas retiré". 

"Ce n'est pas que j'ai une obsession pour la beauté, mais c'est quand même mon physique. Ce que je vois tous les matins en me regardant dans le miroir", a-t-il ajouté. Jérôme Rodrigues a expliqué avoir échangé avec un autre manifestant blessé à Bordeaux, doté aujourd’hui d’une prothèse oculaire.

Et de conclure: "Je veux dire que combat continue et qu'on ne s'arrêtera pas. Macron payera pour tout ça".

Lire aussi - Jérôme Rodrigues, le "gilet jaune" devenu symbole des violences policières

Jérôme Rodrigues a annoncé la terrible nouvelle sur son compte Facebook où il est suivi par près de 70.000 personnes. Sous la publication, il a reçu un nombre très important de messages de soutiens.

Blessé place de la Bastille samedi 26 lors de l'Acte 11, Jérôme Rodrigues avait  dénoncé "une tentative de meurtre orchestrée par le policier mandaté par Macron et son chien Castaner". "En m'approchant de la Bastille, j'ai vu que ça partait un petit peu en violences. Moi qui prône le pacifisme, j'ai voulu aller récupérer quelques jaunes qui étaient sur la Bastille pour leur dire de dégager d'ici", rapportait le blessé le lendemain des faits sur BFMTV "pour justement éviter que les copains perdent un oeil". "De là, il y a un mouvement policier qui part dans un sens. Moi, je me recule pour les filmer. A cet instant précis-là, je vois un policier avec un LBD dans la main, et je remarque que pour moi il n'a pas de caméra", a précisé Jérôme Rodrigues. Et d'ajouter: "Je me recule à ce moment-là pour les laisser charger, pour leur laisser le libre accès à leur action, et je me prends une grenade au bas des pieds qui m'assourdit et tout de suite après je me prends un tampon dans l'œil".

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