Gilets jaunes : la "Main jaune" incendiée lors de la levée d'un barrage (photos)

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 17 décembre 2018 - 13:47
Image
Des pompiers luttant contre un incendie.
Crédits
©Kenzo Tribouillard/AFP
La "Main Jaune" qui se trouvait près du campement des gilets jaunes a été incendiée (Illustration).
©Kenzo Tribouillard/AFP
La "Main jaune", une sculpture imposante installée sur un rond-point de la Vienne, a brûlé dans la nuit de dimanche à ce lundi. Les gilets jaunes venaient alors de mettre le feu à leur campement, en prévision d'une évacuation. Une enquête a été ouverte pour définir si la destruction de l'œuvre a été volontaire ou accidentelle.

Alors que la mobilisation des gilets jaunes a largement faibli samedi 15, de nombreux appels -notamment du gouvernement- ont été lancés pour que les barrages installés sur les ronds-points de France soient levés, avec la menace d'une évacuation par la force.

Dans ce contexte, un baroude d'honneur de manifestants de la Vienne a mal tourné dans la nuit de dimanche 16 à ce lundi 17, à Châtellerault. Les gilets jaunes y avaient construits un campement auquel ils ont décidé de mettre le feu avant l'évacuation annoncée pour ce lundi. Mais l'opération a mal tourné. Une sculpture d'une vingtaine de mètres de haut représentant une main levée vers le ciel et sur laquelle circulaient des voitures, la "Main jaune", a également brûlé.

Il ne restait ce lundi qu'une grande colonne calcinée de l'œuvre du sculpteur Francis Guyot, installée en 2010 -"totem de l'identité ouvrière et industrielle de la ville" selon les mots de l'ancien Premier ministre et ancien sénateur de la Vienne Jean-Pierre Raffarin- devenu un symbole des gilets jaunes de la région au cours des semaines passées.

Voir: "Ca suffit!": Castaner appelle à lever les blocages des "gilets jaunes"

Une enquête a été ouverte pour établir l'origine du sinistre, notamment de savoir si l'incendie du campement s'est accidentellement propagé à la sculpture ou si celle-ci a été volontairement incendiée. Mais déjà, le maire de la ville Jean-Pierre Abelin a déclaré condamner "ce type d’action surtout si elle se confirmait d’origine criminelle".

Les évacuations de ronds-points et d'axes routiers bloqués dans le cadre de la mobilisation des gilets jaunes vont se "poursuivre", a affirmé Christophe Castaner ce lundi, ajoutant que cette mobilisation devait cesser.

"Ca suffit pour la sécurité des gilets jaunes, de nos concitoyens, pour la sécurité de nos forces de l'ordre (...) On ne peut pas continuer à paralyser l'économie française, paralyser le commerce dans nos villages, dans nos villes en «embolisant» un rond-point", a expliqué le ministre.

Lire aussi:

"Gilets jaunes": l'exécutif attaque une semaine décisive pour sortir de la crise

"Gilets jaunes": Vinci autoroutes déplore "plusieurs dizaines de millions d'euros" de dégâts

Aisne: nouvel accident mortel à un barrage de gilets jaunes

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.