Un gourou indien condamné à la prison à vie pour le meurtre d'un journaliste (vidéo)
©Capture d'écran YouTubeIl était une personnalité de premier plan en Inde, oscillant entre le leader spirituel et la pop-star. Il va maintenant passer le restant de ses jours en prison. La presse locale (voir ici) rapporte que la justice indienne a condamné Gurmeet Ram Rahim (ainsi que trois complices) à la prison à perpétuité pour avoir organisé le meurtre d'un journaliste en 2002. La victime s'apprêtait à faire des révélations sur un vaste scandale sexuel impliquant ce gourou, dirigeant de la secte Dera Sacha Sauda qui revendique environ 60 millions d'adeptes.
Gurmeet Ram Rahim, physique imposant avec sa barbe fournie, la pilosité de ses épaules et ses costumes excentriques, a été reconnu coupable du meurtre de Ram Chander Chhatrapati, abattu devant sa maison et dont le journal basé dans l'Etat du Punjab venait de publier une lettre anonyme dénonçant les abus sexuels perpétrés par le gourou.
C'est d'ailleurs pour des faits de viols que cet homme, aujourd'hui âgé de 51 ans, était tombé de son piédestal après une condamnation à 20 ans de prison en 2017. La justice indienne a confirmé à l'Agence France Presse que la peine de prison à perpétuité, au moins d'un point de vue légal, ne commencerait que lorsque les 20 premières années de prison seraient achevées. Les quatre accusés ont échappé cependant à la pendaison, la peine de mort ayant été requise contre eux.
Gurmeet Ram Rahim représentait jusque-là une figure surprenante puisque l'homme, outre sa figure de représentant religieux, menait également une carrière dans la musique et le cinéma. Il a ainsi composé six albums (distribués par le label Universal Music) et réalisé six films, dans lesquels il joue toujours le rôle principal. Il se produisait aussi occasionnellement en concert.
(Voir ci-dessous un spectacle où Gurmeet Ram Rahim interprète l'une de ses chansons Love Charger)
En 2017, sa condamnation pour viol a déclenché des émeutes chez les adeptes de la secte qui ont attaqué la police, provoquant la mort de 40 personnes.
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