Hautes-Pyrénées : l'hélicoptère de la gendarmerie a chuté de 600 mètres

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 mai 2016 - 14:40
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Un hélicoptère de la gendarmerie.
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©Damien Meyer/AFP
L'accident de vendredi est le plus grave dans l'histoire de la gendarmerie.
©Damien Meyer/AFP
On en sait un peu plus sur le crash de l'hélicoptère qui a tué quatre gendarmes dans les Hautes-Pyrénées vendredi. Pour une raison encore inconnue, une pale a heurté la paroi montagneuse. "L'appareil s'est alors abîmé et a chuté jusqu'au pied de la paroi, heurtant à nouveau violemment la montagne avant de s'écraser sur le glacier inférieur, 600 m plus bas", sans exploser, a expliqué le procureur à Tarbes samedi.

L'hélicoptère qui s'est écrasé dans les Hautes-Pyrénées vendredi 20, tuant quatre gendarmes, a fait une chute de 600 mètres, après qu'une pale a heurté sur la paroi montagneuse, pour une raison encore inconnue, a indiqué samedi 20 le procureur à Tarbes. "L'hélicoptère EC 145 a chuté d'une altitude d'environ 3.100 m jusqu'à environ 2.500 m", a indiqué Eric Serfass au lendemain de l'un des accidents les plus meurtriers de ce type ces dernières années.

"Le premier choc de l'appareil sur la montagne a eu lieu juste après son départ du glacier d'Ossoue: le rotor principal, c'est-à-dire une pale, a heurté la paroi. L'appareil s'est alors abîmé et a chuté jusqu'au pied de la paroi, heurtant à nouveau violemment la montagne avant de s'écraser sur le glacier inférieur, 600 m plus bas", sans exploser, a ajouté le procureur lors d'une conférence de presse. "Nous ne sommes pas à l'heure des conclusions, mais des premières investigations", a-t-il averti. "Si nous pouvons retenir que le choc du rotor principal avec le rocher est intervenu très vite après le décollage, il est à ce jour impossible de déterminer si ce choc est la cause de l'accident ou s'il est la première conséquence d'une autre cause (...) par exemple une défaillance technique ou une circonstance aérologique hors du commun".

Le procureur a confirmé que la météo était clémente. A ces altitudes cependant, l'aérologie, c'est-à-dire les mouvements d'air, peuvent être très soudains et dangereux. L'aérologie est un des points sur lesquels se penchera l'enquête judiciaire ouverte pour homicides involontaires, avec le fonctionnement de l'appareil ainsi que l'état physique et psychique des occupants. Les cahiers de maintenance de l'hélicoptère sont en cours de vérification et "plusieurs" témoins sont actuellement entendus, a indiqué le procureur. "Chaque hypothèse sera explorée et aucune négligée", a martelé M. Serfass.

Les gendarmes étaient tous très expérimentés et portaient le grade d'adjudant-chef, adjudant ou capitaine. L'hélicoptère était allé rechercher les militaires sur le glacier d'Ossoue après un entraînement dans le massif de Vignemale, point culminant des Pyrénées françaises à 3.298 m. La mission avait également "pour but d'équiper et de compléter des points d'ancrage dans le but de faciliter les secours aux grimpeurs en difficulté", selon le procureur. Cet accident est le plus grave dans l'histoire de la gendarmerie, et l'un des plus meurtriers en hélicoptère.

Depuis 1954, date de la première utilisation des hélicoptères en gendarmerie, 29 gendarmes ont été tués lors d'accidents d'hélicoptère, en incluant la catastrophe de vendredi.

 

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