Holocauste : l'ancien comptable d'Auschwitz condamné à quatre ans de prison

Auteur(s)
MM
Publié le 15 juillet 2015 - 13:10
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Entrée du camp d'Auschwitz-Birkenau.
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©Wikimedia Commons
L'ancien comptable du camp d'Auschwitz-Birkenau a été condamné à 4 ans de prison.
©Wikimedia Commons
Oskar Gröning, l'ancien comptable d'Auschwitz âgé de 94 ans, a été condamné ce mercredi matin en Allemagne à quatre ans de prison pour "complicité" dans le meurtre de 300.000 Juifs, épilogue de ce qui pourrait être le dernier procès nazi.

Cela pourrait être l'un des derniers procès du nazisme. Oskar Gröning, ancien comptable du camp d'extermination d'Auchwitz, comparaissait devant le tribunal de Lunebourg en Allemagne pour complicité dans le meurtre de 300.000 Juifs. L'accusé était également membre de la SS, l'une des principales organisations du régime nazi, responsable, entre autre, de l'application du programme concentrationnaire et d'extermination du IIIe Reich.

La justice l'a reconnu coupable des charges qui pesait contre lui et l'a condamné ce mercredi matin à quatre ans de prison. Une peine légèrement supérieure à celle de trois ans et demi d'emprisonnement requise le 7 juillet par le parquet, le procureur associant sa "contribution mineure" au fonctionnement d'Auschwitz avec le nombre "presque inimaginable" de victimes. 

Lors de son procès,  Oskar Gröning s'était dit "profondément désolé", et avait demandé "pardon". La défense avait réclamé l'acquittement, insistant sur les tâches administratives du jeune homme, 23 ans au moment des faits, chargé de trier les devises prélevées sur les déportés et de les envoyer à l'administration centrale. 

Des années après la guerre et des décennies de silence, Oskar Gröning, rongé par le remord, a à de multiples reprises témoigné contre les négationnistes qui contestaient l'existence des chambres à gaz. "J'y étais", leur a-t-il répondu. 

"Nous, parties civiles, saluons la condamnation d'Oskar Gröning", ont réagi dans un communiqué plusieurs représentants de la cinquantaine de survivants de la Shoah et de proches des victimes présents au procès, déplorant cependant ce "pas bien trop tardif vers la justice".


 

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