Hôpital CHRU de Lille : une aide-soignante mise en examen pour tentative d'homicide et d'empoisonnement
Une aide-soignante du CHRU de Lille (Centre hospitalier régional universitaire) a été mise en examen vendredi 22 pour tentative d'homicide et d'empoisonnement, et laissée en liberté sous contrôle judiciaire.
L'aide-soignante, âgée de 45 ans, qui travaillait au service d'endocrinologie de l'hôpital, avait été placée en garde à vue mercredi. Selon La Voix du Nord, elle était en conflit avec sa direction et ses collègues, et les enquêteurs de la Sûreté de Lille examinent la piste d'une possible vengeance.
La police a ouvert une enquête après une plainte déposée en février dernier par la direction de l'hôpital, concernant des faits remontant à fin 2014. Quatre ou cinq patients auraient été victimes d'erreurs de manipulation (perfusion dévissée, tubulure enlevée, injection de produit inadapté), "des dysfonctionnements nous ont inquiétés", a expliqué à La Voix du Nord Marie-Charlotte Dalle, directrice juridique du CHRU.
La direction et les enquêteurs soupçonnent des "comportements volontaires", qui cependant n'ont pas fait de victime: "Il n’y a eu aucune conséquence pour la santé des patients, qui ne se sont aperçus de rien, grâce à la réactivité des personnels et à une vigilance redoublée", selon Marie-Charlotte Dalle, citée par le quotidien régional.
L'aide-soignante aurait voulu ainsi se venger de ses collègues et de sa direction, avec qui elle était en conflit, en désorganisant le service et en créant un climat délétère.
De son côté cette mère de famille, qui exerce ce métier depuis 23 ans, nie toute intention malveillante. "Comment pouvez-vous imaginer? Mon métier, c’était toute ma vie", a-t-elle témoigné à La Voix du Nord, expliquant qu'elle avait des problèmes de santé et des problèmes personnels depuis deux ans et qu'elle n'avait pas reçu de soutien de la part de ses collègues et de ses supérieurs.
"L'intention de ma cliente n'a jamais été de mettre fin à la vie des patients, d'attenter à leur vie ou à leur intégrité physique", a affirmé sur France-2 son avocate, Me Samia Khiter, qui parle d'erreurs dues à la fatigue et de "maladresses faites dans une ambiance de service particulière".
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