Il avait partagé la vidéo de l'attentat de Christchurch, il risque 14 ans de prison

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 26 avril 2019 - 16:44
Image
Capture d'écran de la vidéo du tueur de Christchurch
Crédits
© Handout / HANDOUT/AFP
Le suspect, déjà condamné pour un acte islamophobe, a partagé la vidéo à plusieurs contacts.
© Handout / HANDOUT/AFP

Un Néo-zélandais de 44 ans a plaidé coupable du partage de la vidéo de l'attentat de Christchurch (50 morts en mars dernier). L'homme a déjà été condamné pour un acte islamophobe. Il risque une lourde peine de prison.

C’est un signe que la Nouvelle-Zélande reste profondément traumatisée par l’attentat de Christchurch en mars dernier, et que le pays ne badine pas avec la diffusion d'images choquantes. Philip Arps, un Néo-zélandais de 44 ans est actuellement jugé et risque une lourde peine pour avoir partagé en direction d'une trentaine de personnes une vidéo de 17 minutes montrant Brenton Tarrant abattre méthodiquement à l’arme automatique des fidèles lors de l’attaque de deux mosquées. Cinquante personnes avaient ainsi été massacrées.

Or, la législation néo-zélandaise a fermement proscrit la diffusion volontaire de la vidéo, ou du manifeste laissé par le terroriste, les images du massacre ayant notamment été largement diffusée sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter ce qui avait engendré une polémique mondiale.

La justice néo-zélandaise est parvenue à identifier six contrevenants qui ont tous fait l’objet de poursuites. Deux d’entre eux dont le cas a été jugé particulièrement grave ont même été placé en détention dans l’attente de leur procès: un jeune homme de 18 ans et Philip Arps. Ce dernier, en plus du partage, a demandé à l’une des personnes à qui il l’avait envoyée de rajouter –sans doute par amusement– des cibles et un compteur du nombre de morts pour illustrer la vidéo sordide.

Lire aussi: Génération identitaire confirme des dons de Tarrant, le terroriste de Christchurch

Comme le rapporte la presse anglo-saxonne, le quadragénaire a plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés.

Il a été renvoyé en prison dans l’attente du jugement qui sera prononcé le 14 juin prochain. L‘homme risque jusqu’à 14 ans de prison. Selon la presse locale (voir ici), l’homme a un casier judiciaire plutôt embarrassant pour sa défense dans cette affaire puisqu’il a été condamné à une amende pour avoir, en 2016, fait partie d’un groupe d’individus ayant fait des saluts nazis et déposé des détritus et une tête de cochon devant la mosquée Al Noor de Christchurch, une de celles qui sera visée trois ans plus tard par le tueur.

Voir aussi:

Christchurch: un juge ordonne l'expertise psychiatrique du tireur des mosquées

Christchurch: foule lors d'une cérémonie à la mémoire des victimes

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.