Ile-de-France : les étudiants en médecine désormais tirés au sort

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 05 mai 2016 - 13:36
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Des étudiants en classe.
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©West Coast Surfer/Sipa
Pour entrer en première année de médecine, les étudiants d'Ile-de-France devront passer par un tirage au sort.
©West Coast Surfer/Sipa
Pour désengorger les universités de médecine, le choix des étudiants se fera maintenant par tirage au sort. Au total, 7.500 élèves seront admis en première année de médecine à la rentrée 2016 contre 8.143 en 2015.

Les futurs bacheliers souhaitant s'inscrire en faculté de médecine en Ile-de-France devront désormais compter sur leur bonne étoile. Face à l'afflux de candidats dans cette filière, le choix des étudiants se fera maintenant par… tirage au sort, a annoncé le Service interacadémique d'affectation des étudiants en première année d'études médicales et odontologiques (Sadep). Concrètement, un élève qui obtient son baccalauréat avec mention très bien et qui a toujours rêvé de faire médecine ne pourra peut-être pas réaliser ses objectifs.

Selon Le Monde, qui a révélé l'information, 7.500 élèves seront admis en première année de médecine à la rentrée 2016 contre 8.143 en 2015. En conséquence, plus de 600 élèves devraient être redirigés vers un autre choix, soit 8% des candidats. Dans le détail, l'université de Paris-Descartes se verra attribuer 1.682 étudiants, Pierre-et-Marie Curie en recevra 1.157, Paris-Diderot 1.572, Paris-Sud 637, Paris-Est-Créteil 811, Paris-Nord 679 et l'université de Versailles-Saint-Quentin 562.

Loin de faire l'unanimité, cette méthode de tirage au sort est particulièrement décriée par l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) qui la juge "catastrophique". "Il est difficile de dire à des bacheliers qui souhaitent s’engager dans des études très difficiles qu’ils ne pourront même pas tenter leur chance. De plus, le tirage au sort élimine d’office des étudiants qui ont statistiquement le bon profil pour réussir, c’est catastrophique" a déclaré Rémi Patrice, vice-président de l'Anemf avant d'ajouter: "on s’approche du point de rupture: il y a de plus en plus de candidats et les amphithéâtres ne sont pas extensibles à l’infini. Paris n’est que le symptôme d’un problème plus global".

Selon lui, cette décision a été prise suite au refus "d'une université parisienne de recevoir plus d'étudiants". Conséquence: les autres facultés d'Ile-de-France ont été obligées de "définir une capacité d'accueil".

 

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