Ils voulaient appeler leur enfant Jihad, la justice refuse
La justice a confirmé la décision du service de l'état-civil de la mairie de Toulouse. Les parents qui avaient décidé d'appeler leur petit garçon Jihad vont devoir se reporter sur un autre nom que la justice a décidé pour eux.
Le 2 août 2017 en effet, un couple de Léguevin dans l'ouest de l'agglomération toulousaine déclarait la naissance de son enfant sous ce prénom qui, en arabe, signifie "effort" ou "lutte". Mais ce patronyme renvoie aussi dans les faits à la question du terrorisme islamique (une question sur laquelle on ignore totalement l'opinion des parents).
La mairie de Toulouse a donc décidé de saisir, comme la loi lui autorise, le procureur de la République. Le Tribunal de grande instance a finalement décidé d'annuler la mention de Jihad sur l'état-civil et outrepasse donc le souhait des parents. D'après la presse locale, le prénom du petit garçon a été modifié pour se transofmrer en "Jahid", inversant donc les deux voyelles de "Jihad".
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Le tribunal s'est reposé sur l'article 57 du Code civil (voir ici) qui, s'il rappelle que les parents peuvent en principe choisir librement le prénom de leur enfant, permet aux agents publics de saisir la justice quand ils estiment que le choix des parents est contraire aux intérêts du nouveau-né.
En 2016, une décision de justice quasiment similaire avait déjà été rendue: un petit "Jihad" avait été refusé par les services de l'état-civil de la commune de Roubaix, dans le département du Nord.
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