Incendie mortel à Paris : un suspect interpellé
La piste criminelle serait privilégiée. Dans le cadre de l’enquête sur l’incendie à Paris qui a coûté la vie à 8 personnes ce mercredi, un suspect a été interpellé par la brigade anti-criminalité (BAC) du 18e arrondissement et placé en garde à vue. "Pour l’heure, il serait précipité de parler de l’auteur présumé", a déclaré un haut gradé de la police avant d’ajouter: "le suspect va être entendu, dans un premier temps, en qualité de témoin". Si les policiers restent prudents à ce stade, ils pensent néanmoins tenir le principal suspect de l’incendie. Selon les premiers éléments divulgués, il s’agirait d’un homme de 36 ans qui se trouvait à proximité du lieu du sinistre. Connu des services de police, notamment pour des affaires de stupéfiants, de vols ou de dégradations de biens privés, il portait sur lui, au moment de son interpellation, une bougie et un briquet.
Les faits se sont produits tôt ce mercredi matin. Il était aux alentours de 2h00 lorsque les flammes ont commencé à ravager l'immeuble du 4 rue Myrha, dans le 18e arrondissement de Paris. En cause, deux départs de feu successifs, à deux heures d'intervalle. Il y a donc eu "deux interventions différentes à la même adresse", à 02H23 et 04H30, a relaté sur place un porte-parole des pompiers de Paris, le commandant Gabriel Plus précisant que le sinistre s’est déclaré sur "plusieurs niveaux". D’après plusieurs sources policières, l’immeuble n’était "pas insalubre, ni vétuste", ce qui pourrait donc écarter la piste accidentelle.
Sur place, d'importants moyens de secours, dont une centaine de soldats du feu et une trentaine de véhicules, ont été déployés pour tenter de venir à bout des flammes. Si sept personnes ont pu être évacuées, d’autres en revanche n’ont pas eu cette chance.
Au total, huit personnes, dont deux enfants, ont perdu la vie dans cet immeuble. Parmi les personnes décédées, deux se sont défenestrées, les autres sont mortes intoxiquées, selon les pompiers. Face à ce sinistre, le plus grave depuis 2005 dans la capitale, François Hollande a exprimé sa "solidarité aux victimes de l’incendie" dans un message publié dans la matinée sur son compte Twitter.
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