Isère : un directeur d'école accusé d'actes pédophiles et de violences
Un directeur d'école d'une petite commune de l'Isère, suspecté d'attouchements sexuels sur plusieurs de ses anciennes élèves, a été mis en examen mardi 29 et laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce mercredi 30 auprès du parquet de Grenoble.
Les faits auraient eu lieu au sein de l'école primaire de Beaulieu, près de Grenoble, où le quinquagénaire était en poste depuis 2007. Ils ont été rapportés au personnel de l'établissement par trois fillettes âgées d'une dizaine d'années.
Âgé de 50 ans, l'homme est également suspecté d'avoir eu un comportement violent auprès des enfants, à qui il donnait notamment "des prénoms humiliants, des coups de pied aux fesses et des tapes sur la tête", a détaillé le parquet de Grenoble.
Inconnu de la justice, le quinquagénaire a été interpellé lundi et placé en garde à vue, où il a nié les caresses mais avoué les violences qui lui sont reprochées.
"Si l'on en croît les enfants, les attouchements ont eu lieu en public, ce qui paraît surprenant", a estimé Jean-Yves Coquillat, le procureur de la république de Grenoble. "Mais ils font état d'autres victimes. Tous les enfants potentiellement concernés n'ont pas été entendus", a-t-il ajouté, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Jean-Yves Coquillat a ouvert une information judiciaire pour "violences sans incapacité totale de travail par personne chargée d'une mission de service public" et "agressions sexuelles sur mineurs de moins 15 ans".
Il s'agit, pour le magistrat, qui se veut prudent et insiste sur la présomption d'innocence, de faire avant tout la lumière sur la véracité des faits. "Il y a des violences qui ne sont pas extrêmes, mais qui ne se pratiquent plus aujourd'hui au sein de l'école", a-t-il affirmé.
Le domicile du directeur d'école a été perquisitionné à plusieurs reprises. "Pour l'heure, elles sont toutes négatives", a conclu Jean-Yves Coquillat.
Mi-novembre, un enseignant d'école maternelle, suspecté d'agressions sexuelles sur de très jeunes enfants, avait également été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire en Haute-Savoie. Par ailleurs, un professeur remplaçant a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur une fillette de 4 ans dans une école de Genlis (Côte-d'Or) le 19 novembre.
Cette succession d'affaires intervient alors que certaines insuffisances sur la détection des pédophiles au sein de l'éducation nationale avaient été mise en lumière début 2015 par l'affaire de Villefontaine. L'Education nationale est désormais informée de tels antécédents. En 2015, 27 radiations ont ainsi été prononcées en son sein.
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