La députée LREM Agnès Thill compare les femmes ayant recours à la PMA à des "droguées"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 22 janvier 2019 - 18:42
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La députée de l'Oise Agnès Thill, à Paris le 19 mai 2017
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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives
Agnès Thill persiste dans une vidéo où elle compare les femmes seules ayant recours à la PMA à des "droguées".
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L'élue LREM Agnès Thill, que certains députés souhaiteraient voir exclue du parti pour des propos sur la PMA, persiste dans une vidéo où elle compare les femmes seules y ayant recours à des "droguées" et où elle nie être homophobe.

Son opposition à l'extension de la PMA aux couples de femmes ou femmes seules pourrait lui valoir une mise au ban de la majorité, même si elle même n'y croit pas. Agnès Thill, députée LREM de l'Oise, s'est de nouveau illustrée par des propos extrêmement polémiques sur la procréation médicalement assistée à laquelle elle est farouchement opposée.

En effet, le journal Libération avait révélé la semaine dernière qu'Agnès Thill estimait, à l'occasion de la publication du rapport de la mission parlementaire sur la bioéthique, que "l'absence de genre dans le mot parent favorise l'éclosion d'écoles coraniques". Des propos qui avaient provoqué une levée de boucliers jusque dans la majorité. Une quinzaine de députés LREM emmenés par l'élu du Val-d'Oise Aurélien Taché ont dénoncé ces déclarations dans une lettre adressée au patron du groupe à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre. Ce dernier avait alors jugé que la députée avait toute sa place dans le groupe, tout en prenant ses distances avec les propos d'Agnès Thill.

Lire aussi - PMA et "écoles coraniques", LREM se désolidarise d'Agnès Thill

Loin de faire amende honorable, la députée a persisté et signé. "Je n'ai pas de risque d'exclusion", affirme-t-elle pour sa part dans un entretien vidéo à Oise Hebdo mis en ligne sur le site de l'hebdomadaire lundi 21, car pour cela il faudrait "que ce soit justifié" et "prouver" qu'elle est "homophobe", "raciste" et "islamophobe", ce qu'elle nie catégoriquement être.

Critiquant "l'argument" de l'"envie" d'enfant de ces femmes, elle fait valoir qu'"un enfant n'est pas un médicament, c'est un être humain". Ces femmes "souffrent. J'entends bien qu'elles souffrent, mais alors qu'est-ce qu'on fait; si un drogué souffre, on lui donne de la drogue? Est-ce que je lui donne un enfant parce qu'elle souffre?".

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a réagi ce mardi matin à d'"insupportables et méprisantes paroles d'Agnès Thill à l'égard des mamans et des enfants comparés à des médicaments". "Ces mots blessent des familles et viennent nourrir tous les préjugés ignobles que je continuerai à combattre inlassablement. Effectivement, ça suffit", a-t-il lancé dans un tweet.

Voir:

Une députée LREM fustige "le puissant lobby LGBT" à l'Assemblée

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