La factrice en arrêt-maladie se suicide, ses collègues évoquent un "harcèlement"
Elle a mis fin à ses jours à son domicile: une factrice âgée de 44 ans et affectée au centre de Sarlat en Dordogne a été retrouvée pendue mercredi 24, comme le rapporte France bleu Périgord. La quadragénaire, en arrêt-maladie, aurait envoyé trois SMS à des collègues avant de se donner la mort.
La victime avait été arrêtée il y a plusieurs mois pour cause de dépression. Elle encadrait elle-même une équipe de plusieurs facteurs. Selon plusieurs sources, cette mère d'un enfant ressentait une dégradation de ses conditions de travail dans le cadre d'une réorganisation de son lieu de travail. Selon une information de l'Agence France Presse, des représentants syndicaux ont évoqué un suicide qui "n'est pas une surprise, on se demandait qui ce serait, où et quand". Pour eux, le lien entre la mort de factrice et les évolutions de son poste ayant dérivé vers un contexte de "harcèlement" sont une des causes de son geste désespéré. Certains de ses collègues ont d'ailleurs exercé leur droit de retrait ce jeudi 25.
Le jour de la mort, selon une source syndicale, la factrice avait reçu une visite de contrôle médical pour attester de son état de santé. Elle se plaignait également, toujours selon les informations de France bleu Périgord, de la pression que faisait peser sur elle ses managers, y compris durant son arrêt-maladie. Une enquête de gendarmerie a été ouverte.
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La direction régionale de La Poste a pour sa part appelé "aux plus grandes prudence et retenue" sur les causes du suicide, et demandé le "respect de la douleur des proches".
La situation sociale est particulièrement tendue sur le secteur puisque mercredi 24, selon le journal Sud-Ouest, une réunion liée à la réorganisation du travail à Siorac-en-Périgord, à une trentaine de kilomètres de Sarlat, s'est terminée par un "accrochage violent" entre un facteur et un encadrant. Le facteur a été mis à pied.
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