La Goutte d'Or : des policiers marocains en renfort des forces de l'ordre
L'accord entre les ministères de l'Intérieur français et marocain est inédit. En effet, pour lutter contre les actes de délinquances d'une centaine de jeunes garçons âgés de 15 à 17 ans, pour la plupart originaires du Maroc, dans le quartier de la Goutte d'or dans le 18e arrondissement de Paris.
Selon une information de L’Obs, quatre policiers marocains seront prochainement missionnés à dans la capitale. Les adolescents, pour une partie originaire des enclaves espagnoles de Cueta et Mellila en territoire marocain, sont en complète errance depuis leu arrivée sur le territoire français. Livrés à eux-mêmes et refusant pour la plupart l'aide des services sociaux, ils tenaient de rallier, en vain, les pays du Nord de l'Europe.
Voir - A Paris, les enfants des rues de la Goutte d'or refusent toute prise en charge
Sans ressources ces adolescents se livrent à de nombreux délits pour survivre, notamment des agressions et de la prostitution. Nombre d'entres eux seraient tombés dans la toxicomanie. "Ce sont des victimes-délinquants, étrangers, non accompagnés pour lesquels aucune solution de placement ne fonctionne. Ils fuguent ou dégradent les structures, y compris en milieu médical", a fait savoir à l'hebdomadaire une source proche du dossier.
Et de préciser: "Pour la seule année 2017, 813 gardes à vue de ces jeunes auraient été enregistrées pour des vols de bijoux, agressions aux tessons de bouteilles ou effractions d'Autolib' pour y dormir".
Accompagné par des policiers français, les agents marocains auront pour mission de faire baisser la délinquance dans ce quartier défavorisé de la capitale ainsi que "l'immigration irrégulière sous forme de criminalité organisée". Selon un document consulté par L'Obs, les policiers du royaume chérifiens pourront "auditionner les mineurs isolés marocains et de recueillir les informations permettant de lancer les investigations en vue de leur identification et de leur retour au Maroc".
Une situation qui inquiète les associations d'aides aux migrants et aux réfugiés qui craignent des infractions aux droits de l'enfant.
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