La "peur" ouvre le procès de caïds marseillais de la drogue

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 29 septembre 2016 - 16:55
Image
Au procès.
Crédits
©Fayolle Pascal/Sipa
L'un des prévenus, censé comparaître libre, ne s'est pas présenté au procès par peur pou son intégrité physique, selon son avocat.
©Fayolle Pascal/Sipa
La "peur" a surgi dès les premiers instants du procès d'assises des frères Bengler, soupçonnés de diriger l'une des plus violentes bandes de trafiquants de drogue à Marseille: un accusé a fait faux bond, affirmant craindre pour sa vie.

François et Nicolas Bengler sont jugés à partir de ce jeudi 29 pendant 12 jours devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence, notamment pour l'assassinat d'un jeune de 16 ans dans un règlement de comptes en novembre 2010, cité du Clos la Rose. Un garçon de 11 ans avait été grièvement blessé.

Jeudi matin, l'audience a dû être suspendue dès l'appel des cinq accusés, avant même que les jurés ne soient tirés au sort. Quatre seulement étaient présents : Larbi Yorro, le cinquième et le seul à ne pas être détenu, ne s'est pas présenté.

Ce carreleur, qui doit répondre uniquement de sa participation à des faits annexes, un violent enlèvement avec violences et séquestration commis par les frères Bengler, "craint pour son intégrité physique", a déclaré son avocat Philippe Jacquemin. Il a passé plusieurs mois en réanimation en 2014 après avoir été visé par des tirs, a-t-il précisé.

"Ce procès lui fait peur", "il a la crainte d'être suivi par des gens mal intentionnés", a-t-il plaidé devant la cour. L'avocat général, André Cortès, a lui-même reconnu qu'il y avait "une ambiance" particulière autour de ce procès.

Un mandat d'amener a été délivré, charge désormais aux policiers de retrouver et de conduire Larbi Yorro, de gré ou de force, à la cour d'assises, où l'audience doit reprendre en début d'après-midi. Elle se déroule sous haute surveillance: des policiers du Raid, casqués et équipés d'armes automatiques, supervisaient l'arrivée des accusés au tribunal, jeudi à l'aube.

Les deux frères sont soupçonnés par la police marseillaise d'être les chefs de l'une des bandes de trafiquants les plus violentes de la région, dite des "Gitans", dont les membres sont engagés dans un conflit meurtrier avec la bande rivale des "Blacks". Une guerre de la drogue responsable de 13 des 23 règlements de comptes mortels déplorés dans la cité phocéenne depuis novembre 2015, selon une source policière.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.