Le parquet fait appel de l'acquittement de Georges Tron, accusé de viols

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Par AFP - Bobigny
Publié le 20 novembre 2018 - 14:05
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Georges Tron, arrivant au tribunal de Bobigny le 23 octobre 2018
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© Thomas SAMSON / AFP/Archives
Georges Tron après son acquittement le 15 novembre 2018 à Bobigny
© Thomas SAMSON / AFP/Archives

Le parquet général de Paris a annoncé mardi faire appel de l'acquittement de l'ex-secrétaire d'État Georges Tron ainsi que de celui de son ex-adjointe à la mairie de Draveil Brigitte Gruel, accusés de viols et d'agressions sexuelles par deux collaboratrices.

Lors de leur procès qui s'est achevé jeudi devant les assises de Seine-Saint-Denis, l'avocat général avait requis six et quatre ans de prison contre les deux accusés, âgés de 61 ans, cinq ans d'inéligibilité et leur inscription sur le fichier des délinquants sexuels, rappelle le parquet général dans un communiqué.

Cet appel ouvre donc la voie à un second procès.

La thèse d'un élu ayant "abusé de son pouvoir" pour "vampiriser ses victimes", soutenue par l'avocat général, n'avait pas convaincu la cour d'assises.

Virginie Ettel et Eva Loubrieu, 41 et 44 ans, accusaient Georges Tron, toujours maire de Draveil (Essonne), et son adjointe à la culture de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010.

Depuis le début de l'affaire, en mai 2011, les deux accusés clament leur innocence.

Dans ses motivations lues par son président Philippe Coirre, la cour d'assises avait estimé que Georges Tron et Brigitte Gruel "avaient bien participé à des ébats sexuels en présence de tiers" dans un "contexte général hypersexualisé". Et que, si les "scènes à caractère sexuel évoquées par les plaignantes" étaient "avérées", ces dernières n'étaient pas en "situation de contrainte".

Les deux sexagénaires ont toujours contesté l'existence de telles scènes.

La cour a aussi considéré que les plaignantes étaient dans une "logique de vengeance" après un licenciement pour Eva Loubrieu et un changement de poste pour Virginie Ettel.

Georges Tron et Brigitte Gruel soutenaient que le "ressentiment" de ces anciennes employées avait été exploité par leurs opposants locaux d'extrême droite.

L'élu de l'Essonne, à la tête de Draveil (30.000 habitants à 25 km de Paris) depuis 1995 et conseiller départemental, avait été contraint à démissionner le 29 mai 2011 de son poste de secrétaire d'État à la Fonction publique du gouvernement Fillon.

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