Les Français majoritairement contre l'accueil d'une partie des migrants
Une majorité de Français (57%) sont hostiles à l'idée que la France accueille une partie des migrants et réfugiés qui affluent en Europe, selon une étude réalisée par ELABE pour BFM-TV et publiée ce mercredi 21.
Parmi les sondés 31% ne souhaitent "pas du tout" et 26% ne souhaitent "pas vraiment" que la France accueille sur son territoire une partie des migrants et réfugiés arrivant dans l'Union européenne, contre 29% qui y sont "plutôt" ou 14% "tout à fait" favorables.
Ce résultat se révèle stable par rapport à une enquête similaire réalisée les 1er et 2 septembre 2015 (56% de non et 44% de oui), en dépit de l'émotion suscitée par la photo d'Aylan Kurdi, enfant syrien gisant noyé sur une plage turque, qui avait provoqué un renversement temporaire de tendance (53% de oui et 47% de non les 8 et 9 septembre 2015).
L'opposition à l'accueil des migrants et réfugiés atteint ses plus hauts niveaux auprès des habitants des communes rurales (63%) et des milieux populaires(62%), tandis que 53% des résidents de Paris et de son agglomération y sont favorables.
Par ailleurs, 64% des sympathisants de la droite et du centre et 84% de ceux du Front national y sont opposés, contre 72% des sympathisants de gauche, qui y sont favorables.
Les trois quarts (76%) des personnes interrogées estiment justifié le démantèlement annoncé de la "jungle" de Calais, le plus grand bidonville de France, où vivent entre 6.900 et plus de 10.000 migrants, selon les sources. La mesure fait l'objet d'un large consensus politique (86% des sympathisants de droite et du centre, 79% à gauche et 72% au Front national).
Mais 57% des Français s'opposent au plan de répartition des migrants en région, défendu par le gouvernement, qui doit intervenir après le démantèlement de la jungle. La question suscite un clivage politique important, puisque 90% des sympathisants du FN et 62% de ceux de la droite et du centre y sont opposés, quand 75% des sympathisants de gauche y sont favorables.
"Les lignes n'ont pas bougé depuis un an, avec des résultats extrêmement stables sur une question qui suscite un clivage politique marqué, de nature à réactiver le clivage gauche-droite", a souligné Yves-Marie Cann, directeur des études politiques à Elabe, interrogé par l'AFP.
Sondage réalisé par internet les 20 et 21 septembre 2016, sur un échantillon de 956 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
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