Les parents de petit Bastien, mort dans un lave-linge, jugés aux Assises

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AZ
Publié le 07 septembre 2015 - 16:12
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Le petit Bastien, tué dans un lave-linge.
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©Capture d'écran BFMTV
Les parents du petit Bastien, mort dans un lave-linge, seront jugés à partir de mardi 7.
©Capture d'écran BFMTV
Soupçonnés d'avoir tué leur enfant de trois ans en l'enfermant dans un lave-linge en marche, les parents du petit Bastien seront jugés à partir de mardi 8 devant les assises. Ils risquent la prison à perpétuité.

Ils vont devoir répondre de leurs actes devant la justice. Accusés d'avoir tué leur enfant de trois ans d'une manière horrible, les parents du petit Bastien seront jugés à partir de mardi 8 devant la cour d'assises de Seine-et-Marne, le père pour "meurtre aggravé" et la mère pour "complicité de meurtre". Le drame, qui avait ému des milliers de personnes, remonte au 25 novembre 2011. Ce soir-là, Christophe Champenois, alors âgé de 33 ans, voulait punir son enfant pour un "prétendu mauvais comportement à l'école". Il l'a alors forcé à rentrer dans le lave-linge familial puis a mis la machine en route, en actionnant la position essorage, puis lavage, un programme d'une durée d'environ une heure.

Alertée par la mère, la voisine qui habitait l'appartement en dessous, à Germiny-l'Evêque (Seine-et-Marne), avait trouvé l'enfant "gelé, tout nu, tout blanc, désarticulé, pratiquement comme un jouet". Rapidement dépêchés sur place, les secours n'avaient malheureusement rien pu faire. De là, une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame.

Dans un premier temps, les parents expliqueront que l'enfant est tombé dans l'escalier et qu'ils lui ont fait prendre un bain pour tenter de le "rafraichir" mais qu'il se serait noyé. Un scénario balayé par Maud, la grande sœur de Bastien, témoin de la scène. Agée de cinq ans, la fillette avait alors expliqué que son père, qui avait pour habitude de martyriser le garçonnet, avait "mis Bastien dans la machine à laver car il avait fait des bêtises à l'école".

L'autopsie, faite après le décès de l'enfant, viendra confirmer la version de la fillette, qui sera plus tard confirmée par la mère. Elle révèlera la présence d’un "oedème cérébral important ainsi que des hématomes pulmonaires", suite à la succession d’accélérations et de décélérations du tambour. De son côté, le père, qui risque la prison à perpétuité tout comme la mère, a pendant longtemps nié les faits puis accusé son épouse, avant d'avouer n'avoir aucun souvenir de la soirée.

Dans cette affaire, le rôle de la mère a fait l'objet de nombreuses interrogations et a été difficile à déterminer par les enquêteurs. D'abord mise en examen pour "non-empêchement de commission d'un crime" et "non-assistance à personne en danger", Charlène Cotte, qui est sortie de prison en novembre 2014, est finalement renvoyée devant les assises pour "complicité de meurtre et violence". D'après les éléments de l'enquête, la mère de famille était bien consciente de ce qu'il se passait et aurait tenté de détourner l'attention de sa fille en jouant au puzzle avec elle dans le salon.

 

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