Limoges : après des agressions, SOS Médecins se retire d'un quartier sensible

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PP
Publié le 19 septembre 2015 - 16:52
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Les praticiens de SOS médecins se déplacent à domicile 24h/24.
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©JS Evrard/Sipa
Les médecins n'interviendront plus que pour les urgences, et sous protection policière.
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Les membres de SOS Médecins Limoges refusent désormais d'intervenir dans un quartier sensible de la ville où ils ont été la cible de plusieurs agressions ces derniers mois.

Trop c'est trop. Les titulaires de l'antenne SOS Médecins de Limoges (Haute-Vienne) ont annoncé dans un courrier daté de lundi 14 qu'ils n'interviendront plus dans une partie du quartier sensible de La Bastide pour des raisons de sécurité, révèle Le Populaire du Centre. Les membres de l'association y ont été la cible de caillassages, d'actes de vandalisme ou encore de vols dans leurs véhicules professionnels ces derniers mois.

La rue Pissarro, une impasse, et ses six immeubles ne seront donc plus couverts par SOS Médecins. "(La-bas) on a le sentiment d’arriver dans un traquenard. Et on a décidé provisoirement de ne plus prendre de risques", regrette le docteur Fabrice Massoulard, président de cette association qui comprend une dizaine de professionnels à Limoges. Les médecins assurent toutefois qu'ils continueront à se déplacer pour les urgences, mais en demandant une protection policière avant d'intervenir.

Disant regretter une décision qui impactera toute une rue et les habitants de six immeubles à cause de quelques voyous, le président de l'association a précisé que le boycott de cette partie de La Bastide doit se poursuivre jusqu'à la fin de l'année.

"Il faut que ça bouge parce qu’on s’aperçoit que ce sentiment d’insécurité s’étend, au-delà de SOS Médecins, à de nombreux confrères qui éprouvent des réticences à assurer des gardes de nuit", a souligné Philippe Bleynie, secrétaire général de l’ordre départemental des médecins de la Haute-Vienne cité par Le Populaire. Pour autant, "ce retrait de l’association SOS Médecins arrive au moment où nous finalisons avec la préfecture la signature d’un protocole concernant la sécurité et la protection des médecins, afin de mettre en place un certain nombre de dispositifs", a-t-il précisé.

"Les moyens que nous avons déjà mis en place, avec la vidéoprotection, le renforcement de la police municipale et la création de médiateurs de quartier, ne suffisent visiblement pas", a pour sa part regretté le maire de Limoges Emile-Roger Lombertie. "Il va donc falloir une présence policière plus régulière à La Bastide. La police municipale ne peut pas se substituer à la police nationale".

 

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