Loire-Atlantique : appel à témoins après le meurtre de Jonathan Coulom, 11 ans
Le dossier, hors norme, reste toujours une énigme mais pourrait faire une avancée. L'assassin du petit Jonathan Coulom, 11 ans, n'a jamais été identifié, malgré des moyens d'enquête exceptionnels. Un appel à témoins doit être lancé ce vendredi 6 par les enquêteurs, exactement quatorze ans après les faits, à la lumière d'un "élément nouveau".
Selon les informations de Ouest-France, les enquêteurs ont fait une avancée importante, qui n'a pas été précisé, qui pourrait se révéler être "une piste sérieuse". L’appel à témoins devrait viser à rechercher "un objet".
Jonathan Coulom, originaire du Cher, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d'un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Son cadavre avait été découvert quelques semaines plus tard, le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing dans un étang proche de Guérande, à 25 km du lieu de l'enlèvement. Les autopsies sont claires: le garçon aurait été séquestré un mois avant d'être tué par suffocation aux alentours du 6 ou 7 mai. Son corps ne présentait ni de trace de coups, ni de violence sexuelle.
L'affaire avait mobilisé à temps plein une dizaine d'enquêteurs de la gendarmerie de Rennes pendant des années. Plus de 1.500 analyses génétiques avaient été effectuées.
En novembre 2011, un Allemand, ancien éducateur devenu pédagogue, a été arrêté à Hambourg. Il a avoué de nombreuses agressions sexuelles et les meurtres des trois garçons allemands en 1992, 1995 et 2001. Mais il a nié être l’auteur des faits sur Jonathan Coulom.
La justice et la gendarmerie, faute d'éléments, avaient recouru en 2008, et pour la première fois en France, à un site internet dédié, comportant notamment des images des lieux où Jonathan avait disparu, des endroits qu'il avait visités une semaine avant sa disparition et du lieu où son corps avait été retrouvé. Ce site a depuis été désactivé.
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