Loup : des éleveurs séquestrent trois membres du parc de La Vanoise

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VL
Publié le 02 septembre 2015 - 14:19
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Un loup.
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©Daniel Jolivet/Flickr
Les éleveurs de Savoie clament avoir perdu 600 moutons rien qu'en 2015 à cause des loups.
©Daniel Jolivet/Flickr
Des éleveurs de moutons savoyards séquestrent depuis mardi 1er plusieurs membres du Parc national de La Vanoise dans une salle des fêtes. Ils exigent que cinq loups soient abattus en réponse aux attaques dont seraient victimes leurs troupeaux.

Une cinquantaine d'éleveurs de moutons retiennent depuis mardi 1er au soir le président, le directeur et un agent de sécurité du Parc national de La Vanoise (Savoie) afin de protester contre les attaques de loups dont ils se disent victimes.

Tous trois étaient présents dans la salle des fêtes de Bramans pour examiner une nouvelle charte du parc lorsque les éleveurs ont annoncé que les trois hommes étaient désormais leurs prisonniers. Selon France Bleu, les éleveurs n'ont usé d'aucune violence. Ils ont déclaré que les trois hommes resteraient leurs otages jusqu'à ce que le préfet autorise l'abattage de cinq loups dans le département d'ici la fin de l'année.

Selon les éleveurs, il y aurait eu 156 attaques de loup dans le département depuis le début de l'année pour un bilan de 600 moutons tués. Ils exigent qu'il y ait des prélèvements de loups à chaque fois qu'un troupeau est attaqué plutôt que l'Etat ne se repose sur les chasseurs bénévoles.

"Il n'y a pas d'autre possibilité que l'exclusion du loup des zones pastorales, on ne peut pas s'en sortir autrement", a déclaré à France Bleu Luc Etellin, président du syndicat Ovin de la Savoie, présent sur les lieux. "Actuellement le seul avenir que les jeunes ont c'est de dormir dans une toile de tente auprès de leur troupeau pour le protéger, et malgré cette présence, les jours de mauvais temps, les attaque ont lieu même en plein jour". Et de faire remarquer qu'une nuit blanche dans une salle des fêtes était peu de chose en comparaison des veilles à la belle étoile que les éleveurs s'imposent pour protéger leurs bêtes.

La préfecture de Savoie a indiqué que des discussions avec les éleveurs étaient en cours et que le recours aux forces de l'ordre n'était pas envisagé ce mercredi matin.

 

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